L’été n’est pas encore arrivé, mais des travaux scientifiques vont déjà vous y plonger.
Dans une étude publiée ce mardi, des chercheurs montrent que l’usage combiné d’un répulsif anti-moustiques avec de la crème solaire diminue la protection contre les UV.

Se protéger contre le soleil ou les moustiques, il va peut-être bientôt falloir choisir. Cette habitude estivale pourrait en effet ne pas être aussi efficace qu’imaginé. D’après des travaux menés par des chercheurs du CNRS et dont les résultats ont été relayés ce mardi 18 mars, mettre du répulsif anti-moustiques aurait des effets néfastes pour… la crème solaire.

« Une étude inédite sur l’usage combiné d’une crème solaire et d’un répulsif anti-moustique parmi les plus vendus en été conclut à une baisse d’efficacité de la protection contre les UV après application du mélange », indique le CNRS dans un communiqué (nouvelle fenêtre). « Il s’agit de la première étude examinant les effets d’un tel mélange. » Elle a été publiée début mars dans Parasites and Vectors (nouvelle fenêtre).

Baisse « significative » de la protection

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs de l’Institut des Sciences de l’Évolution de Montpellier ont appliqué conjointement de la crème solaire et du répulsif sur des échantillons de peau. Ils les ont ensuite soumis « à des rayons UV artificiels, mais aussi naturels, émis par le soleil ». Les échantillons ont « été analysés sous la forme de fines tranches correspondant aux différentes couches de la peau » par une intelligence artificielle « entraînée par apprentissage profond ».

Son analyse est sans appel. « Les données montrent que l’application de la crème solaire a fourni une protection efficace contre les effets des UV », tandis que, sans surprise, le répulsif « n’a exercé aucun effet protecteur contre les rayons du soleil. » En revanche, lorsque tous deux sont appliqués sur la peau, « cela diminue significativement l’effet protecteur de la crème solaire », écrivent les auteurs.

La donne n’est cependant pas la même pour les produits dits « mixtes », qui se présentent « comme porteurs des deux protections à la fois ». « Les données obtenues sont moins catégoriques », indique le CNRS. Les chercheurs notent toutefois que « des études complémentaires sont nécessaires pour affermir et étendre ces premiers résultats ».


I.N

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