Des rapaces font leur grand retour en région parisienne, d’autres y sont aperçus pour la première fois.
Un signal positif pour la biodiversité, qui pourrait aussi aider certains agriculteurs.
Le JT de TF1 vous explique.
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Initiatives environnementales
Dès qu’il le voit, ce passionné d’oiseaux s’émerveille. Devant son objectif ce jour-là, un jeune Faucon pèlerin. Le rapace n’avait plus été aperçu ici, en Seine-et-Marne, depuis au moins 75 ans. « Ils viennent juste passer l’hiver, parce qu’il y a potentielles proies, explique Joël Savry, vice-président de l’association Pie Verte Bio 77. Il y a pas mal de pigeons en hiver encore chez nous, donc ils viennent ici parce qu’il a le gîte et le couvert« . Si ce rapace a fait son grand retour, d’autres sont aperçus pour la première fois dans la région : l’Aigle beauté, le Balbuzard pêcheur ou encore le Milan royal.
Mais comment expliquer ce phénomène ? Par l’interdiction du pesticide DDT dans les années 1970. À l’époque, les conséquences ont eu des effets désastreux sur les rapaces. « Il provoquait des problèmes de mortalité des embryons ou des œufs, trop fragiles« , indique Frédéric Malher, membre de la Ligue de protection des oiseaux. Après l’interdiction de ce pesticide, il aura fallu attendre plusieurs décennies pour voir le retour des rapaces.
Les corneilles retrouvent leur prédateur
Et cet agriculteur est ravi. Le Faucon pèlerin pourrait devenir son meilleur allié. Cet oiseau est en effet un prédateur des corneilles, ces petits corbeaux grignoteurs de ses pommes. « Un Faucon pèlerin pourrait vraiment bien me donner la main, pourquoi pas ? J’aimerais bien qu’il vienne un jour ici, ça serait beau, se réjouit Simon Inglard, agriculteur dans l’Oise. Chaque fruit qui est piqué, je ne peux plus le vendre ni le commercialiser. Il y a des années, sur une très belle récolte, c’était 20% des fruits qui étaient à jeter« .
Il n’y a pas que les rapaces de retour en région parisienne. Certaines espèces de poissons, comme le vairon, reviennent dans la Marne. Le castor, lui, semble s’être installé depuis au moins un an au sud de la région.
