Les croquettes végétaliennes ne contiennent pas de protéines d’origine animale.
Selon leurs besoins nutritionnels spécifiques, certains animaux de compagnie peuvent les consommer.
Cependant, une alimentation inadaptée entraîne des carences nutritives dangereuses pour la santé de l’animal.
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Animaux de compagnie
Pour les défenseurs de la cause animale, les croquettes végétaliennes apparaissent comme une alternative plus respectueuse que les croquettes traditionnelles à base de viande ou de poisson. Pourtant, elles ne doivent être servies à votre compagnon à quatre pattes que si elles correspondent vraiment à ses besoins alimentaires. Qu’en est-il du chien et du chat ? Nous pesons le pour et le contre des croquettes végétaliennes pour ces deux espèces.
Croquettes végétaliennes pour le chat : pourquoi sont-elles fortement déconseillées ?
Le chat est un carnivore strict. Même s’il lui arrive de croquer une baie, un haricot vert ou une pousse d’orge de temps en temps, son régime alimentaire naturel est exclusivement composé de protéines animales. Les viandes et les poissons constituent donc l’essentiel de la nourriture industrielle développée par les fabricants à destination des chats domestiques. Ces derniers ont besoin des protéines pour le bon fonctionnement général de leur métabolisme, notamment pour assimiler certains acides aminés comme le DHA (un acide gras essentiel), la cystéine, l’arginine ou la taurine, comme l’explique Romane Dufayet dans sa thèse vétérinaire publiée en 2019. Sans protéines d’origine animale en quantité suffisante dans sa gamelle, des carences sont inévitables, avec de retentissants effets sur sa santé. Les protéines végétales issues des légumes, des légumineuses et des céréales ne sauraient les remplacer, car elles sont moindres à poids de nourriture égal. Dans 100 g de viande ou de poisson, le félin assimile 20 g de protéines contre seulement 8 g dans 100 g de légumes ou de céréales, explique Claude Paolino, vétérinaire dans le Var. Au-delà de ce ratio défavorable, les croquettes végétaliennes sont fabriquées avec des ingrédients végétaux comme la pomme de terre, le maïs ou les pois. Leur teneur en glucides est si élevée qu’elle en devient toxique pour le chat. Il risque alors de développer une insuffisance rénale, des problèmes de vue, du diabète, un dysfonctionnement cardiaque, un surpoids…
Croquettes végétaliennes pour le chien : pourquoi il faut les éviter ?
Contrairement au chat, le chien est un omnivore opportuniste. Il apprécie la viande et les protéines d’origine animale en général, mais il peut se contenter de moins que le félin. Au fil des millénaires passés aux côtés de l’homme, son organisme s’est habitué à un régime alimentaire varié, proche du nôtre. La nourriture industrielle pour chiens contient donc des céréales et des légumes, mais les protéines animales ne peuvent être exclues sans risques. Comme le chat, le chien les utilise pour assimiler les acides aminés essentiels à son bon fonctionnement métabolique. Sans elles, votre toutou pourrait souffrir de carences en vitamines et minéraux, avec des dangers importants pour sa santé et son bien-être. En outre, les croquettes végétaliennes contiennent beaucoup trop de glucides par rapport à ses besoins réels et les risques ne sont pas négligeables : problèmes de vue, insuffisance cardiaque, rénale ou hépatique, diabète, surpoids…
Quelles alternatives aux croquettes végétaliennes ?
Si la cause animale vous importe, les croquettes végétaliennes sans viande, ni poisson (ni œufs, ni produits laitiers) ne sont malheureusement pas la solution miracle pour votre compagnon à quatre pattes, surtout s’il s’agit d’un chat. Vous pouvez toutefois remplacer la nourriture classique par des aliments issus de l’agriculture biologique et durable, comme l’explique Pierre Fabing, vétérinaire conseil sur Radio France. Les animaux élevés dans ce but le sont dans des conditions respectueuses de leur bien-être, en plein air et non en batterie. Sinon, assurez-vous au moins de supplémenter votre chien en vitamines et oligo-éléments essentiels en prenant conseil auprès de votre vétérinaire ou d’un professionnel de la nutrition canine.
