La plupart des aliments doivent être mangés cuits pendant la grossesse.
La consommation de poissons n’est pas incompatible avec le fait d’être enceinte.
Il faut toutefois faire attention au choix de l’espèce et au mode de cuisson.
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Avec Elles
Les femmes enceintes peuvent ajouter du poisson à leur menu, mais en restant très vigilantes. Source essentielle de nutriments, cet aliment est particulièrement riche en acides gras oméga-3, indispensables au bon développement du système nerveux du fœtus. On retrouve également des minéraux essentiels à la grossesse comme le phosphore, l’iode, le zinc, le cuivre, le sélénium et le fluor. Tous les poissons ne se valent pas, certains sont à privilégier, tandis que d’autres doivent être évités. Voici ce qu’il faut mettre dans l’assiette pendant sa grossesse.
Pourquoi faut-il éviter le poisson cru ou fumé ?
Manger du poisson cru vous expose à la listériose, une maladie qui peut provoquer une interruption spontanée de grossesse, un accouchement prématuré ou une infection grave du nourrisson, alerte le site du gouvernement français. Il vaut mieux donc proscrire de votre alimentation sushis, tarama, sashimis, ainsi que les poissons fumés. Le fait de bien cuire votre poisson permet de détruire la listériose.
Même si vous raffolez du saumon fumé, il est préférable d’attendre la naissance de votre enfant pour en consommer. Comme l’explique Magali Le Mardeley, diététicienne nutritionniste, dans Le Journal des Femmes, « la technique de fumage ne permet pas d’atteindre une cuisson de 63°C à cœur, une température qui va inactiver les éventuelles bactéries ».
En revanche, le saumon cuit représente un aliment idéal lorsque l’on attend un bébé. « C’est une très bonne source de protéines, de phosphore, de magnésium, de potassium et d’oméga-3 », souligne la spécialiste. Vous ne courez aucun danger pendant votre grossesse si vous mangez du saumon cuit à cœur. On privilégie donc la forme cuite aux autres modes de cuisson (à la vapeur, au four, en papillote…).
Les poissons compatibles avec la grossesse
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) recommande aux femmes enceintes de consommer du poisson deux fois par semaine, en veillant à associer un poisson gras à forte teneur en oméga-3 (saumon, sardine, maquereau, hareng…) et un autre poisson (colin, merlu, cabillaud, sole…).
À condition de bien cuire votre poisson, plusieurs espèces peuvent rejoindre vos menus. Parmi eux, le colin/cabillaud/morue, le saumon, la sardine, le maquereau, le hareng, la truite, le merlan, l’anchois, la sole, les poissons d’élevage et les œufs de poisson.
Ceux à proscrire de votre alimentation
En plus de la listériose, d’autres dangers guettent les femmes enceintes si elles consomment des poissons contaminés par des métaux lourds comme le méthylmercure, indique le gouvernement. Les poissons carnivores (thon, lotte, daurade sauvage…) sont en première ligne. Pendant une grossesse, mieux vaut aussi proscrire les anguilles, carpes, silures et poissons-chats qui peuvent être contaminés aux dioxines et PCB. Le cerveau du fœtus et de l’enfant jusqu’à 3 ans est vulnérable à l’action toxique de ces polluants.
De son côté, l’Anses conseille aux femmes enceintes de limiter leur consommation de poissons prédateurs sauvages (lotte/baudroie, raie, thon…) et d’éviter les anguilles, barbeaux, brèmes, carpes, poissons-chats, silures…
Pour celles qui voyagent dans les zones tropicales ou intertropicales, le gouvernement conseille la plus grande prudence. Il est préférable de ne pas consommer de poissons de mer carnivores comme le barracuda, le mérou ou le pagre car ils peuvent être contaminés par une toxine sécrétée par des algues microscopiques. L’intoxication appelée ciguatera peut être à l’origine d’accouchements prématurés.