• Le Ghana a annoncé ce lundi une augmentation du prix du cacao à la production pour soutenir ses agriculteurs.
  • Une mesure qui pourrait entraîner une hausse des coûts mondiaux.

Allez-vous bientôt payer (encore) plus cher vos chocolats ? Cela pourrait bien être la tendance. Après une précédente augmentation des prix multifactorielle ces derniers mois, voilà que les dernières nouvelles en provenance des pays producteurs ne sont pas forcément bonnes pour les consommateurs. Le Ghana a augmenté ce lundi 4 août de 62,58% le prix du cacao à la production pour soutenir ses agriculteurs en prévision de la campagne 2025-2026.

La Côte d’Ivoire obligée de suivre le mouvement ?

Cette hausse pourrait davantage augmenter les coûts mondiaux du cacao, à un moment où les chaines d’approvisionnement se resserrent en raison des chocs climatiques et du vieillissement des exploitations agricoles. Le ministre des Finances ghanéen Cassiel Ato Forson a indiqué que le prix payé aux producteurs passerait de 3.100 dollars (près de 2.678 euros) à 5.040 dollars (4.353 euros) la tonne. « Le planteur de cacao reste un pilier essentiel de notre économie », a-t-il déclaré. « Ce gouvernement est déterminé à faire en sorte qu’il bénéficie pleinement des gains réalisés. »

Cette mesure devrait exercer une pression sur les autres principaux pays producteurs de cacao, comme la Côte d’Ivoire. Deuxième producteur mondial derrière la Côte d’Ivoire, le Ghana fixe traditionnellement son prix avant son voisin. Actuellement, Abidjan rémunère les planteurs à hauteur de 1.500 francs CFA (environ 2 euros) le kilo, soit environ 2.440 dollars (2.073 euros) la tonne.

Le prix FOB (franco à bord) a augmenté ces dernières années, atteignant à ce jour 7.200 dollars la tonne, une moyenne entre les contrats passés à 2.600 dollars durant la saison 2023-2024 et les prévisions de ventes pour 2025-2026, a précisé le ministre. Les contrôles des prix au Ghana visent à stabiliser les revenus des agriculteurs, en particulier lors des baisses de prix, mais les critiques affirment qu’ils n’ont pas suivi les hausses du marché, surtout ces dernières années, alors que les prix ont fortement augmenté.

I.N avec AFP

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