- Mohamed Amra va être entendu cette semaine par un juge d’instruction à Paris.
- La procureure de Paris a défendu le choix des juges de l’extraire de sa cellule.
Sa venue à Paris va être très encadrées par le GIGN. Mohamed Amra doit être entendu par la justice dans la semaine et pour ce faire, va être extrait de sa prison ultra-sécurisée de l’Orne. L’annonce de l’extraction du détenu le plus surveillé de France, après son évasion en mai 2024 puis son arrestation en Roumanie en pleine rue en février dernier, a été vivement critiquée par des syndicats pénitentiaires.
La première audition d’Amra
Ces derniers plaidaient plutôt pour un déplacement des juges d’instruction dans la prison de Condé-sur-Sarthe ou pour une audition du narcotrafiquant en visioconférence. Mais la procureure de Paris a défendu le choix acté par les juges d’instruction de la Juridiction nationale de lutte contre le crime organisé (Junalco). Après avoir dit comprendre « la crainte »
des agents pénitentiaires « que les faits se reproduisent »
, Laure Beccuau a justifié cette décision des juges « parce qu’ils veulent désormais que le dossier avance vite ».
« Vous n’imaginez évidemment pas trois magistrats instructeurs se déplacer avec l’intégralité des scellés. Et puis il faut aussi des conditions d’audition sur un interrogatoire qui va durer longtemps »,
a poursuivi la procureure de Paris le 6 juin sur RMC, (nouvelle fenêtre) rappelant qu’il s’agira de « la première audition de Mohamed Amra »
depuis son extradition vers la France. Après son évasion qui avait coûté la vie à deux agents pénitentiaires et des mois de cavale, le fugitif avait été interpellé en pleine rue à Bucarest, le 22 février, alors qu’il s’apprêtait à réaliser une opération de chirurgie esthétique.