Au fil du temps, les parents ne s’occupent plus de la même manière de leur bébé.
Pour éviter la mort subite du nourrisson, les pédiatres délivrent désormais de nouveaux conseils pour coucher les bébés.
D’autres pratiques comme la stérilisation des biberons ou l’usage de la nacelle en voiture sont également délaissées.

Changer une couche, faire prendre le bain, donner le repas… Les pères d’aujourd’hui sont davantage impliqués qu’autrefois dans l’éducation des enfants. Ils bénéficient d’ailleurs d’un congé de paternité plus long (25 jours au lieu de 11), depuis la réforme de juillet 2021. Deux tiers des pères bénéficiaires ont pris la totalité de ces jours alloués, majoritairement en une

seule fois, explique la Dress. D’autres changements ont également eu lieu depuis 30 ans, notamment dans le domaine du sommeil et de l’alimentation.

Comment coucher son bébé sans danger en 2025 ?

Parmi les évolutions majeures dans le soin du bébé, le sommeil ! Depuis environ vingt ans, la Haute Autorité de Santé invite les parents à coucher leur bébé sur le dos et non plus sur le côté ou sur le ventre. Cette position permet de respirer correctement, et donc de prévenir la mort subite du nourrisson, première cause de décès en France chez les enfants entre 28 jours et un

an. 

D’autres recommandations de la Haute Autorité de Santé permettent d’éviter tout danger lors du sommeil. Il vaut mieux chauffer la chambre de votre enfant entre 18 et 20°C. Oubliez les couettes, les couvertures, les tours de lit ainsi que les oreillers au profit d’une turbulette. Celle-ci tient chaud tout en ne risquant pas d’étouffer votre bébé. En plus de coucher votre nouveau-né sur un matelas ferme, la Haute Autorité de Santé conseille d’éviter les cales-têtes et les coussins anti-têtes plates qui empêchent les bébés de bouger librement.

La révolution au rayon biberon

Les pratiques ont également évolué dans le cadre de l’alimentation des nourrissons.  L’allaitement a véritablement décollé à partir des années 2000, comme l’explique La Leche League France sur son site. Cette pratique stagnait de manière persistante (45,8 % en 1995). Le taux d’enfants allaités à la naissance est aujourd’hui de 77 % selon l’enquête Epifane de Santé Publique France, publiée en 2024. L’Organisation mondiale de la Santé recommande six mois d’allaitement exclusif. Cela permet aux bébés de profiter des bienfaits de cette pratique pour leur système immunitaire. 

Si vous êtes plutôt de la team biberon, peut-être aviez-vous l’habitude de stériliser les biberons pour éviter les infections. Cette pratique n’a plus rien d’obligatoire selon l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé). La seule chose qui compte est de nettoyer correctement le biberon de votre enfant à l’eau chaude savonneuse afin de le protéger de la plupart des infections. 

Les émotions et la sécurité au cœur des changements

Il y a encore 30 ans, les parents laissaient leur bébé pleurer sur conseils de leur pédiatre afin qu’il ne devienne pas capricieux et puisse se faire les poumons. Cette recommandation a été abandonnée. Comme le révèle Florence Pinon, spécialiste du sommeil, dans Le Journal des femmes, les pleurs représentent un moyen d’expression des émotions et expriment un besoin. Si votre enfant pleure au milieu de la nuit, il a sûrement faim, froid ou besoin d’être changé. 

Lorsque les enfants étaient malades, il était de coutume de les plonger dans un bain froid pour faire tomber la fièvre. L’Assurance maladie déconseille aux parents de donner un bain à 2°C en dessous de sa température. Votre bébé peut se mettre à frissonner et se sentir mal, en raison d’une baisse rapide de sa température. 

Pour les trajets en voiture, l’accent est mis sur la sécurité depuis ces dernières décennies. Bien qu’il ne soit pas interdit en France d’utiliser une nacelle pour transporter son bébé en voiture, le site national de la Sécurité routière préconise l’utilisation d’un siège auto dos à la route : « tant que l’enfant n’a pas atteint l’âge de quinze mois et une taille de 83 cm, il doit être installé dos à la route. Et même au-delà de quinze mois, cette position est à privilégier le plus longtemps possible, dans un siège adapté« . Le système Isofix, qui répond à la norme ISO d’ancrage pour les sièges pour enfants, est obligatoire depuis 2005 sur tous les nouveaux modèles de voiture. 


Sabine BOUCHOUL pour TF1 INFO

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