C’est un télescopage d’informations difficile à comprendre. Le 23 juillet, Tesla a annoncé que son bénéfice net pour le deuxième trimestre de l’année était en recul de 16 %, à 1,17 milliard de dollars (1,01 milliard d’euros), une déception pour les analystes financiers. Une baisse liée à la chute des ventes de véhicules (–13 %), des prix et une augmentation des stocks. L’image d’Elon Musk, soutien de Donald Trump, engagé auprès de lui à la Maison Blanche, s’est retournée contre la marque. Depuis le début de l’année, l’action Tesla recule d’environ 20 %. Vendredi 1er août, deuxième mauvaise nouvelle : un tribunal de Miami (Floride) a reconnu Tesla comme étant partiellement responsable d’un accident mortel impliquant une Model S disposant de l’option « pilotage automatique ». Le constructeur a affirmé vouloir faire appel.
Ces annonces n’ont pourtant pas empêché le conseil d’administration de Tesla d’accorder à son fondateur un complément de rémunération de… 29 milliards de dollars. Elon Musk a, en effet, obtenu l’autorisation de racheter 96 millions d’actions Tesla au prix de 23,34 dollars, soit leur cours de Bourse de 2018. C’est un montant tout à fait extraordinaire même pour un patron américain, qui permet de gonfler la fortune d’Elon Musk, déjà l’homme le plus riche au monde, estimée à 350 milliards de dollars, selon l’agence Bloomberg.
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