La saison 2024-2025 s’achève avec le retour du RC Vannes en Pro D2, la deuxième division du rugby français, après une éphémère incursion en Top 14, la première division. Les joueurs morbihannais ont réussi, l’espace d’une saison, ce que nombre d’autres clubs ne sont pas parvenus à faire, à savoir éloigner un peu le centre de gravité de l’élite de la discipline du Sud-Ouest, qui concentre près de la moitié des équipes de première division.

Pourtant, au départ, tout prédestinait le nord de la France à imprimer sa marque sur l’Ovalie. Né en Angleterre, le rugby arrive en France par la mer, d’abord, dans les années 1870, via Le Havre, où est créé un club en 1894. Naissent ensuite le Racing Club de France (à Colombes, alors dans le département de la Seine) et le Stade français (à Paris) dans les deux dernières décennies du XIXᵉ siècle.

Cependant, c’est dans le Sud-Ouest – où il a également débarqué par la mer – que ce sport prospère, notamment sur les rives de la Garonne, avec des clubs comme le Stade bordelais, dès 1889. Il est aidé en cela par la présence d’ « une colonie britannique active et bien insérée dans les milieux d’affaires bordelais qui, en divulguant les pratiques sportives d’outre-Manche, suscite les vocations sportives locales », comme le racontait, en 2004, le géographe Jean-Pierre Augustin dans la revue Outre-Terre. Cette petite diaspora d’outre-Manche fournit aux locaux conseils et techniciens sportifs « susceptibles de rivaliser avec les équipes parisiennes ».

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