Invité ce mardi soir au JT de TF1, Michel Barnier a défendu son budget.
Il y a un débat « qui est difficile », a estimé le Premier ministre, alors que l’opposition menace de censurer le texte.
Le recours au 49.3, lui, est ouvertement assumé.

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Michel Barnier reste droit dans ses bottes. Malgré la menace grandissante d’une censure à l’Assemblée nationale où le Rassemblement national se pose en faiseur de roi, le Premier ministre a défendu ce mardi soir sur TF1 le budget actuellement à l’étude dans l’hémicycle. « Pourquoi voulez-vous que je démissionne ?« , a lancé l’hôte de Matignon, avant d’assumer l’usage « probable » du 49-3 pour arriver à ses fins.

« Je fais ce budget, il n’est pas parfait, on l’améliore« , a estimé Michel Barnier . Avant d’ajouter : « Les Français me disent : bon courage, tenez bon. Pendant ce temps, à Paris, dans le microcosme, des gens font des petites phrases. Ils feraient mieux de consacrer leur énergie aux Français plutôt que de se préoccuper de leur avenir. »

« Tout le monde sait la règle du jeu »

« Il n’y a pas d’étau, il y a un débat qui est difficile« , a ajouté le Premier ministre. Avant d’assumer un futur passage en force : « J’ai accepté que les députés débattent jusqu’au bout, je n’ai pas fait de 49.3 tout de suite, pour couper la discussion. Le texte est au Sénat, ensuite, il y a une commission mixte puis un vote probablement avec un 49.3. Assurément même, car il n’y a pas de majorité. »

Quid du risque d’une sanction de la part de l’opposition ? « Je sais depuis le premier jour qu’il peut y avoir une censure, que s’il y a une alliance de monsieur Mélenchon aux voix de Marine Le Pen et les voix du PS et des Verts, le gouvernement tombe« , reconnait Michel Barnier. Et ce dernier de mettre en garde devant l’urgence de la situation : « Nous sommes attendus par les marchés financiers qui financent notre dette. (…) Une dette aussi importante, si elle continue d’augmenter, tout le monde paie. »

« Aussi longtemps que j’aurai la même capacité que celle que j’avais il y a 50 ans, je serai là« , martèle Michel Barnier. « Tout le monde sait la règle du jeu », conclut le Premier ministre à propos du risque de censure à l’Assemblée nationale.


T.G.

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