Un Palestinien blessé alors qu’il attendait l’aide humanitaire, dans la ville de Jabaliya, dans la bande de Gaza, le 22 juin.

Poussés par la faim, la soif, la peur de mourir sous les tirs imprévisibles de l’armée israélienne, les habitants de Gaza sont-ils travaillés au corps, consciencieusement, pour céder à ce régime et finir par quitter l’enclave ? Si le rêve d’un Gaza sans Palestiniens est poussé dans les milieux d’extrême droite depuis le 7-Octobre, porté par un courant en faveur de la colonisation intégrale de Gaza, le gouvernement n’avait pas pris de mesures organisant concrètement le départ des habitants de l’enclave. Désormais, au moment où la dégradation de toutes les conditions de vie, ou de survie, des Gazaouis prend une tournure paroxystique, cette possibilité de dépeuplement a un cadre concret.

Israel Katz, le ministre de la défense, en a formalisé les contours, le 7 juillet, en annonçant l’intention du gouvernement de créer sur les ruines de Rafah, dans le sud de l’enclave, une « ville humanitaire ». Environ 600 000 personnes sont supposées – dans un premier temps – être massées dans cette structure créée dans une zone presque totalement rasée. Une fois à l’intérieur, une unique voie de sortie serait offerte : quitter Gaza pour une destination à l’étranger.

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