La hausse des salaires a ralenti lors du premier semestre de 2024, par rapport à l’année précédente.
Mais, dans le même temps, l’inflation a également reflué, ce qui a permis aux salariés de continuer de faire progresser leur pouvoir d’achat, indique une étude du cabinet Deloitte publiée vendredi.

Suivez la couverture complète

Votre pouvoir d’achat

Alors que c’est l’une des principales préoccupations des Français, comment a évolué le pouvoir d’achat des Français en ce début d’année 2024 ? La réponse est relativement simple, il continue d’augmenter mais moins fortement et de manière plus hétérogène. Ainsi, selon une étude du cabinet Deloitte publiée vendredi*, les augmentations de salaires ont été moins importantes lors du premier semestre 2024 qu’en 2023. Dans le détail, le niveau moyen de ces hausses est de 3,5% pour les ouvriers, employés, techniciens et agents de maîtrise (OETAM), contre 4,6% l’an passé. Les cadres, eux, progressent presque autant, de 3,4%. Dans le même temps, l’inflation a également ralenti, s’établissant à 2,3% sur un an en juillet, selon l’Insee. De quoi offrir une bouffée d’air aux Français. 

Par ailleurs, les entreprises s’affranchissent de plus en plus des seules augmentations collectives : les augmentations 100% individuelles concernent désormais une majorité de cadres (51%, contre 39% en 2023), et deviennent plus courantes chez les autres salariés (34% contre 25% en 2023). Les chercheurs relèvent cette année « un fort recours à l’individualisation » des hausses de salaire. 

De même, les bonus ou parts variables – qui peuvent représenter entre un mois et trois mois de salaire, en fonction des filières et des niveaux de responsabilité – continuent aussi de se développer. En revanche, la prime de partage de la valeur (ex-prime Macron) est sur le déclin depuis qu’elle n’est plus défiscalisée. Moins du quart (24%) des entreprises en ont distribué, contre 53% l’an dernier, avec un montant médian moindre. 

À noter qu’avec tous ces éléments mis bout à bout, l’écart salarial moyen entre femmes et hommes au détriment des premières se creuse de nouveau. En 2024, il retrouve son niveau de 2022, à 3,8% (contre 2,6% en 2023). Selon Deloitte, cette tendance serait provisoire et s’expliquerait par une progression du taux de féminisation chez les cadres confirmés (+2 points) et supérieurs (+7 points), ce qui « amplifie à court terme les écarts salariaux observés vis-à-vis de leurs homologues masculins » ayant plus d’ancienneté. « Les budgets de rattrapage » qui servent à combler ces écarts, « ne sont plus forcément aussi importants qu’auparavant », ajoute Franck Cheron, associé du cabinet. 

*Cette étude a été menée à partir des données de plus d’un million d’individus issus de plus de 300 entreprises.  


M.G avec AFP

Partager
Exit mobile version