• Les compagnies aériennes pourraient manquer de 17.000 avions d’ici à la fin de l’année.
  • Il faudrait 13 ans pour purger ce retard de construction.
  • Conséquence, notamment de la crise sanitaire et des difficultés de Boeing.

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La Matinale

Une véritable « flotte fantôme ». Aujourd’hui, 5.284 avions manquent à l’appel dans les compagnies aériennes du monde, constate l’Association du transport aérien international (IATA (nouvelle fenêtre)). D’ici à la fin 2025, l’arriéré de commande pourrait concerner 17.000 appareils, soit l’équivalent de la moitié de la flotte actuelle. Au rythme actuel de production, il faudrait 13 ans pour réussir à purger ce retard. 

Plusieurs facteurs expliquent ce déficit. D’abord, les constructions d’avions n’ont jamais retrouvé les niveaux de production (nouvelle fenêtre) d’avant la crise du Covid. Cette rupture des chaînes d’approvisionnement a ensuite généré une importante inflation sur la production. Ensuite, la compagnie américaine Boeing, l’un des principaux avionneurs, a connu de nombreux déboires dont une grève historique en 2024 (nouvelle fenêtre). De son côté, Airbus a des difficultés à se fournir en réacteurs.

Le verdissement du secteur aérien stoppé

Ce manque d’avions pénalise donc un secteur pourtant florissant. Les compagnies aériennes font ainsi voler des avions plus vieux, qu’elles doivent sans cesse moderniser. Elles manquent de pièces détachées pour la maintenance de leurs appareils et sont même parfois obligées de louer des avions. Automatiquement, les coûts de gestion augmentent. La croissance du secteur, elle, est irrémédiablement freinée. La rentabilité aussi. 

Cela affecte également la dynamique de verdissement des flottes mondiales, car ces nouveaux modèles devaient être moins gourmands en carburant. Enfin, ce déficit n’est pas synonyme d’une explosion des prix pour les consommateurs grâce à une forte concurrence. Pas de panique donc, même si près de 2.400 avions en service seraient à la casse, dans d’autres conséquences, prévient l’IATA. 

Emma ALLAMAND

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