On prend les mêmes, ou presque, et on recommence… Un peu plus d’an après la naissance du Nouveau Front populaire (NFP), les huiles des partis de gauche et écologiste se sont réunies ce mercredi 2 juillet à Bagneux (Hauts-de-Seine). Un rendez-vous – sans La France insoumise, ni Place publique, ni le Parti communiste – organisé à l’initiative de Lucie Castets, candidate du NFP pour Matignon en 2024 devenue depuis la Don Quichotte de l’union de la gauche. Autour d’elle, une vingtaine de responsables socialistes, écologistes ou ex-insoumis, parmi lesquels Olivier Faure, Marine Tondelier, Clémentine Autain et François Ruffin. Autant de candidats putatifs à l’élection présidentielle de 2027.
Une journée comme « un point de départ », veut croire la socialiste Johanna Rolland, maire de Nantes et proche du premier secrétaire du PS. « C’est la première fois que ces personnalités disent, en même temps et au même endroit, leur désir de travailler à un projet en commun et à la désignation d’une candidature commune, explique-t-elle. Ça va mieux en le disant certes, mais ça va mieux en le disant ensemble surtout ! »
Une journée « de travail », ont surtout répété les plénipotentiaires qui ont enchaîné les échanges et auditions avec des représentants syndicaux, des chercheurs, experts et intellectuels de gauche et des membres d’ONG. Le déjeuner passé, c’est à huis clos qu’ils se sont attaqués à l’Himalaya de leurs problèmes : désigner un candidat commun.
Eviter la multiplication des candidatures
C’est bien sur cette question que les discussions ont coincé mercredi. Si tous ont acté l’organisation d’un « processus de désignation d’un candidat commun », selon les mots de Lucie Castets, le principe de la primaire n’a pas été validé. Le seul mot fait d’ailleurs grincer des dents, et ses modalités encore plus. Une primaire mais quelle primaire ? Avec quels candidats ? Un seul par parti ? Avec quels partis ?
Lucie Castets espérait l’organisation d’un tel scrutin avant les municipales de 2026 ; les socialistes, eux, préfèrent temporiser et attendre l’automne suivant les élections locales. Car au PS, on espère encore embarquer Raphaël Glucksmann, leur candidat aux européennes qui a décidé de faire cavalier seul.
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