La Californie va convoquer une session d’urgence de son Parlement.
Objectif : préparer la lutte contre d’éventuelles politiques « illégales » de Donald Trump, notamment concernant l’avortement, l’immigration et le changement climatique.

La Californie n’attend pas l’investiture de Donald Trump en janvier pour faire « sécession« . Le bastion démocrate de la côte ouest va convoquer une session d’urgence de son Parlement pour se préparer à lutter contre d’éventuelles politiques jugées « illégales » du républicain. Notamment concernant l’avortement, l’immigration et le changement climatique.

« Les libertés qui nous sont chères en Californie sont attaquées, et nous ne resterons pas inactifs », a déclaré jeudi 7 novembre le gouverneur Gavin Newsom. La session parlementaire extraordinaire à venir débutera le 2 décembre. Elle doit permettre de prévoir un budget dédié à contester en justice les futures politiques de l’administration Trump. « La Californie a déjà été confrontée à ce défi et nous savons comment y répondre« , a expliqué Gary Newsom. « Nous sommes prêts à nous battre devant les tribunaux et nous ferons tout ce qui est nécessaire pour que les Californiens disposent du soutien et des ressources dont ils ont besoin pour prospérer ».

Lors du premier mandat de Donald Trump, la Californie s’était déjà érigée en cheffe de file de l’opposition au milliardaire républicain . Selon le New York Times, elle avait intenté plus de 120 actions en justice contre son gouvernement. Nul doute qu’elle va recommencer : les juristes de l’État se préparent depuis plus d’un an pour contester toute « politique fédérale inconstitutionnelle et illégale » d’un futur gouvernement de Donald Trump, a détaillé le gouverneur. L’État de Washington, autre bastion démocrate de la côte ouest, a également annoncé des mesures préventives similaires jeudi.

Donald Trump a été réélu à la Maison Blanche avec un programme promettant des expulsions massives d’immigrés clandestins, et un désengagement des énergies renouvelables au profit du secteur pétrolier. Les défenseurs du droit à l’avortement attendent aussi les résultats complets des élections de mardi avec inquiétude. Car si le Parti républicain contrôle à la fois le Sénat et la Chambre des représentants, il pourrait adopter des restrictions nationales, voire une interdiction pure et simple de l’IVG.


T.G.

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