À quelques jours du vote, plus d’un tiers des Américains pensent toujours que l’élection présidentielle de 2020 a été truquée.
Cette semaine encore, des internautes ont prétendu que le vote n’était pas sécurisé, et que des étrangers étaient même mobilisés pour truquer le résultat final.
De fausses informations, véhiculées sur les réseaux sociaux par des comptes pro-Trump.
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Élection présidentielle américaine
Quatorze millions de vues pour cette seule publication. Lundi 28 octobre, un internaute a assuré sur X avoir pu voter pour Donald Trump lors de l’élection présidentielle sans avoir eu à présenter aucun document. « Je suis Canadien, mais les États-Unis n’exigeant pas de pièce d’identité, j’ai traversé la frontière pour voter », avance-t-il.
Comme les Vérificateurs de TF1-LCI l’expliquaient en détail dans cet article , cette photo, publiée à l’origine le 13 octobre par une Américaine de Caroline du Nord, a été détournée. Le faussaire, qui cherche à remettre en cause la crédibilité du scrutin aux États-Unis, a rogné la photo afin de faire disparaître les doigts de l’électrice fraîchement manucurés, détaille Samira El Gadir dans la vidéo ci-dessus.
Des auteurs pro-Trump
Sur X (ex-Twitter), nombreux sont les montages associant un bulletin de vote à un passeport étranger (slovène, russe, français…), sous-entendant que les étrangers peuvent voter pour l’élection présidentielle. La réalité est bien différente : les étrangers ne sont pas en droit de voter pour l’élection présidentielle américaine. Selon le site du gouvernement américain , il est bien nécessaire d’être un citoyen américain pour voter aux élections fédérales.
Les comptes identifiés appartiennent à des auteurs pro-Trump, qui cherchent à alimenter l’idée que le vote n’est pas sécurisé. Des détournements qui fonctionnent : selon la plateforme Visibrain, sur le mois d’octobre, les présumées fraudes électorales sont au centre de 8,3 millions de tweets, soit deux fois plus que lors de la précédente élection présidentielle. À titre de comparaison, le hashtag #VoterFraud (17.157 tweets) est légèrement plus utilisé que #StopTheSteal (12.738 tweets) avec 34% de messages supplémentaires.
Des mots-clés construits comme des slogans, mais qui ne reposent sur aucune preuve tangible. En 2020, l’équipe de Donald Trump avait déposé une soixantaine de plaintes, dont une seule avait abouti pour un problème de contrôle d’identité. Une issue ne permettant pas de faire basculer l’élection nationale. Un autre rapport de l’Université de New York a par ailleurs conclu à un taux d’incident de 0,0025%. « Il est plus probable qu’un Américain soit frappé par la foudre plutôt qu’il se fasse passer pour un autre électeur ! », concluait le document.
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