La campagne présidentielle, qui oppose Kamala Harris à Donald Trump est marquée par le poids grandissant de l’intelligence artificielle.
Les deux camps ne reculent devant rien, avec des images de plus en plus réalistes.
L’une d’entre elles, qui montre la candidate démocrate soutenant le Parti communiste chinois, a été relayée par l’ex-président lui-même.
Cette affiche a en fait été conçue par Grok, une application appartenant à Elon Musk, explique Samira El Gadir sur le plateau du 20H de TF1.

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L’info passée au crible des Vérificateurs

La bataille pour la présidentielle américaine se joue aussi sur les réseaux sociaux, où tous les coups semblent permis, y compris la diffusion de fausses informations. Ces dernières semaines, le niveau de tension est encore monté d’un cran, avec l’utilisation d’images artificielles de plus en plus réalistes, que l’on peut voir dans la vidéo de TF1 en tête de cet article.

L’actuel président américain Joe Biden en soins palliatifs, Donald Trump en meeting devant une salle vide, ou encore Kamala Harris qui soutient le Parti communiste chinois… Cette dernière image a été directement relayée par Donald Trump, et totalise 81 millions de vues. Pourtant, l’ancien président américain sait très bien que l’affiche est un faux.

Elle a été fabriquée grâce à un outil facilement disponible, qui s’appelle Grok. C’est une Intelligence artificielle générative, qui appartient à Elon Musk, l’influent patron du réseau social X, et l’un des principaux soutiens du candidat Trump. Avec cette IA, tout semble possible. L’équipe des Vérificateurs de TF1-LCI a fait le test. Pour moins de dix euros, ils ont pu détourner très aisément le visage de la vice-présidente des États-Unis pour lui attribuer un faux certificat de naissance jamaïcain, donnant corps à une rumeur qui a beaucoup circulé – calquée sur celle qui était véhiculée sur Barack Obama en son temps. Évidemment, tout est faux. La démocrate Kamala Harris est bien née aux États-Unis, dans la ville d’Oakland, le 20 octobre 1964. 

L’outil semble sans limites. Il existe bien un règlement censé interdire « les contenus trompeurs », mais l’IA d’Elon Musk est moins stricte à cet égard que ses concurrentes. Grok permet d’ailleurs l’usurpation d’identité. Pire, selon un rapport, « dans 80% des cas » Grok « renforce les faux récits ». L’objectif d’Elon Musk paraît être de semer la confusion dans les esprits, sous le couvert d’une liberté d’expression totale. Dans un monde où l’on passe huit secondes par image sur les réseaux sociaux, il devient compliqué de distinguer le vrai du faux. 


Samira EL GADIR

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