Après la tempête Hélène, Milton, un ouragan de catégorie de 3 et plus, s’apprête à déferler sur la Floride.
Ces phénomènes qui surviennent en pleine campagne présidentielle américaine, à un mois de l’élection, le 5 novembre prochain.
Donald Trump n’a pas manqué de se saisir de ces événements, multipliant au passage les fausses informations, obligeant son adversaire, Kamala Harris à également s’exprimer sur le sujet.

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Élection présidentielle américaine

Un air de campagne souffle sur la Floride, alors que l’ouragan Milton s’apprête à toucher terre . Une semaine après le passage meurtrier et destructeur de la tempête Hélène, un nouveau phénomène, qualifié par le président américain Joe Biden de « pire tempête en Floride en un siècle », est attendu dans la nuit de ce mercredi 9 au jeudi 10 octobre. À moins d’un mois de l’élection présidentielle américaine , ces événements météorologiques ont fait irruption dans la campagne, nourrissant les attaques entre les deux candidats.

« Une avalanche de mensonges »

Suite au passage de la tempête Hélène , l’ancien président Donald Trump a ouvert la séquence en multipliant les accusations mensongères. Il a ainsi déclaré que l’État fédéral, dirigé par les démocrates, avait fait trop peu, trop tard, pour porter assistance aux sinistrés. Le républicain, qui n’a pas manqué de se rendre dans les États impactés pour exprimer sa sympathie aux victimes, tout comme son adversaire Kamala Harris, a également déclaré que les démocrates avaient « volé l’argent » de l’agence fédérale de réponse aux catastrophes naturelles (Fema), « afin de pouvoir le donner à leurs immigrés illégaux ». 

Une récupération politique qui n’a pas cessé à l’approche de l’ouragan Milton . Alors que des premiers secours se tiennent prêts à prendre part aux opérations de sauvetages dès que la tempête sera passée, le fils de Donald Trump, Eric, n’a pas manqué d’indiquer sur X, que plus de 200 d’entre eux étaient logés gratuitement au sein d’un hôtel du candidat à la Maison-Blanche.

De telles prises de position ont obligé les démocrates à réagir. Ce mardi 8 octobre, Kamala Harris a accordé une interview à ABC, durant laquelle elle a estimé que l’ancien président était un « homme peu sérieux », qui plaçait ses besoins avant ceux des autres. « N’avez-vous donc aucune empathie pour la souffrance des gens ? », a encore interpellé la vice-présidente.

Au-delà d’un enjeu de campagne, les accusations de Donald Trump font craindre aux autorités que tout le monde ne respecte par les ordres d’évacuation. « Il fut un temps et un lieu où ces tempêtes étaient apolitiques », a regretté un responsable de la Maison-Blanche auprès de CNN. Mais aujourd’hui, a-t-il ajouté, « il y a des acteurs de mauvaise foi avec de grands micros qui diffusent des informations erronées et font du mal aux gens qui essaient de reconstruire. »

Joe Biden, qui a annulé un déplacement à l’étranger, a ainsi multiplié les déclarations, rappelant le danger de l’ouragan à venir. Dans une prise de parole, ce mercredi 9 octobre, il a accusé mercredi Donald Trump d’avoir déclenché une « avalanche de mensonges » sur la gestion par le gouvernement fédéral américain des ouragans Hélène et Milton. La Maison-Blanche a par ailleurs ouvert un compte sur le réseau social Reddit afin d’identifier et combattre toute désinformation.

Car la gestion de ces tempêtes n’a pas le même poids politique pour Donald Trump et pour la vice-présidente Kamala Harris dans cette campagne, comme le souligne dans une analyse CNN . « Les manœuvres de M. Trump sont le dernier signe d’un avantage qu’il détient sur M. Harris, bien qu’il ait lui-même un bilan présidentiel à défendre : en tant que candidat non élu, il a le luxe de critiquer les performances de l’administration sans en porter la responsabilité personnelle », rapporte le média américain. À mesure que l’ouragan approche, ce sont pourtant bien des vies humaines qui sont également en jeu.


Aurélie LOEK

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