Dans son discours de victoire, prononcé avant qu’elle ne soit officielle, Donald Trump a remercié, mercredi 6 novembre, Elon Musk, l’un de ses fervents soutiens.
Le patron de Tesla, SpaceX et X va très probablement poursuivre sa collaboration avec le candidat républicain, dès son retour à la Maison-Blanche.
Ce dernier a prévu de le mettre à la tête d’une commission pour « réformer » le gouvernement fédéral, en coupant drastiquement ses dépenses.
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Élection présidentielle américaine
« Nous avons une nouvelle star, une star est née : Elon ! » Depuis son QG de West Palm Beach, en Floride, où il a revendiqué devant ses partisans « une victoire politique jamais vue » sans même attendre le décompte final du vote, Donald Trump a chaleureusement remercié Elon Musk, l’un de ses plus fidèles soutiens financiers et idéologiques dans la course effrénée à la Maison-Blanche .
« Il est formidable, on a fait campagne ensemble. Il a envoyé une fusée la semaine dernière, je l’ai vue revenir, c’était sublime, la tour a attrapé la fusée comme un bébé. Seul Elon est capable de faire ça, c’est pour ça que je t’aime Elon », a déclaré le candidat républicain, qui a reçu 75 millions de dollars de dons de la part du patron de SpaceX et Tesla entre juillet et septembre, via l’organisation « America PAC », lancée pour soutenir le mouvement « Make America Great Again ». « C’est un personnage, il est spécial, c’est un génie, on doit protéger nos génies, on n’en a pas tellement, je les remercie. »
On serait ravi de l’avoir dans notre administration
On serait ravi de l’avoir dans notre administration
Donald Trump, candidat républicain
Cette bromance va très probablement se poursuivre au-delà de l’élection. Donald Trump a relancé, mardi 5 novembre, l’idée d’une possible collaboration politique avec Elon Musk. « On serait ravi de l’avoir dans notre administration. On est très inclusif », a-t-il fait savoir. Mais quel futur rôle pourrait endosser le propriétaire du réseau social X ?
Le 5 septembre dernier, le futur locataire du Bureau ovale avait annoncé vouloir créer, en cas de victoire, une commission gouvernementale pour auditer l’ensemble du gouvernement fédéral. Un projet soumis par l’homme le plus riche au monde. « Sur les conseils d’Elon Musk (…) je mettrai sur pied une commission gouvernementale chargée de conduire un audit complet en matière de finances et de performances de la totalité du gouvernement fédéral, en vue de faire des recommandations pour des réformes draconiennes« , avait-il expliqué, devant un club d’économistes et de milieux d’affaires à New York.
L’objectif : éliminer « la fraude et les paiements inappropriés », que Donald Trump dénonçait en 2022, et qui « à eux seuls coûteraient aux contribuables des centaines de milliards de dollars ». « Nous devons le faire. Nous ne pouvons pas continuer comme ça », avait-il soutenu, confirmant qu’« Elon (Musk) a accepté de prendre la tête de cette » commission.
J’ai hâte de servir l’Amérique
J’ai hâte de servir l’Amérique
Elon Musk, patron de Tesla, SpaceX et X
« J’ai hâte de servir l’Amérique si l’occasion se présente », avait réagi Elon Musk sur sa plateforme X. « Aucun salaire, aucun titre, aucune reconnaissance ne sont nécessaires. »
I look forward to serving America if the opportunity arises. No pay, no title, no recognition is needed. https://t.co/5PSNtjBQn7 — Elon Musk (@elonmusk) September 5, 2024
Si le Congrès ne devrait pas s’opposer à sa nomination, les républicains ayant raflé la majorité au Sénat et en passe de l’assurer à la Chambre des représentants, la désignation d’Elon Musk risque de se confronter à possibles conflit d’intérêts. En particulier sur le plan économique, comme le révélait le New York Times (nouvelle fenêtre), en lui donnant le pouvoir d’influencer les régulateurs de ses propres entreprises. Son entrée au gouvernement pourrait aussi nuire à la concurrence, notamment dans le domaine spatial.