
La candidature de Maurice Kamto, principal opposant au président camerounais, Paul Biya, a été rejetée, mardi 5 août, par le Conseil constitutionnel, a indiqué à la presse son avocat. « Le Conseil constitutionnel a estimé que la candidature [de M. Kamto] ne peut pas être valide et la conséquence immédiate, c’est qu’il ne participera pas à la compétition présidentielle », a déclaré Hippolyte Meli Tiakouang à l’issue de l’audience du Conseil constitutionnel.
Maurice Kamto, ancien président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), était arrivé deuxième du scrutin présidentiel d’octobre 2018. Il avait cette fois déposé sa candidature sous la bannière du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem) en raison d’une disposition du code électoral qui exige des partis souhaitant participer à la présidentielle de disposer d’élus au Parlement ou dans les conseils municipaux. Or le MRC de M. Kamto avait boycotté les dernières élections législatives et municipales en 2020.
La candidature de Maurice Kamto avait été écartée, le 26 juillet, par Elections Cameroon (Elecam), l’organe chargé de l’organisation des élections, en raison d’une « pluralité d’investitures » du Manidem, pour le compte duquel un ancien militant de cette formation avait également soumis une candidature. M. Kamto avait alors déposé un recours devant le Conseil constitutionnel, le 28 juillet, pour contester sa disqualification de la liste provisoire des candidats retenus à l’élection présidentielle du 12 octobre.
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