Austin Butler (Hank Thompson) dans « Pris au piège », de Darren Aronofsky.

L’AVIS DU « MONDE » – A VOIR

Cat sitter n’est pas toujours un exercice de tout repos. Hank Thompson (Austin Butler) en fait l’amère expérience dans Pris au piège, neuvième long-métrage de Darren Aronofsky, adapté du premier tome d’une trilogie signée Charlie Huston autour de ce personnage d’antihéros. Pour cet ancien espoir déchu du baseball devenu barman à New York à la fin des années 1990, les ennuis commencent quand son voisin Russ (Matt Smith), punk à crinière tout droit venu d’Angleterre, doit rentrer précipitamment au pays laissant derrière lui un fidèle compagnon à quatre pattes revêche quand on l’approche. De drôles d’énergumènes − petites frappes liées à la mafia russe, juifs orthodoxes − se mettent alors à rôder sur le palier jusqu’à ce que les choses s’enveniment sérieusement, Hank peinant à apporter la moindre réponse satisfaisante à leurs questions.

Après une série de films métaphoriques chargés de sens (Mother !, 2017 ; The Whale, 2023), Darren Aronofsky revient ici à un récit plus modeste et terre à terre dans la lignée revendiquée d’After Hours (1986) de Martin Scorsese, dont on retrouve l’acteur principal, Griffin Dunne, au générique. Si l’action s’étire bien au-delà d’une nuit, Pris au piège garde de son modèle ce ton de comédie noire cauchemardesque tout en tension offrant une galerie de personnages hauts en couleur et une exploration de New York, depuis le Lower East Side jusqu’au Queens.

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