Gisèle Pelicot a exprimé ce jeudi, à l’issue de l’audience, sa « gratitude » envers toutes les personnes qui l’ont soutenue pendant cette « épreuve ».
Son ex-mari Dominique Pelicot a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle pour l’avoir violée, droguée et livrée à des inconnus.
Les 50 autres accusés ont écopé de peines allant de 3 à 15 ans de prison.
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Le procès hors norme des viols de Mazan
Ce jeudi, après plus de trois mois d’audience, le verdict est tombé au procès des viols de Mazan. Dans la matinée, la cour criminelle du Vaucluse a prononcé des peines allant de 3 à 20 ans de prison à l’encontre des 51 accusés qui étaient jugés depuis début septembre. La peine maximale a été prononcée à l’encontre du principal accusé, Dominique Pelicot, qui pendant une dizaine d’années a drogué, violé et livré son épouse à des inconnus recrutés sur Internet.
Peu avant 13h, à l’issue de l’audience, Gisèle Pelicot a déclaré qu’elle « respectait » le verdict. Un membre de la famille Pelicot avait indiqué plus tôt à l’AFP que les trois enfants du couple, David, Caroline et Florian, étaient eux « déçus » des peines « basses » prononcées par les cinq magistrats professionnels de la cour. Plusieurs soutiens devant la salle et plusieurs associations féministes ont dénoncé, eux aussi, des peines trop faibles, en deçà des réquisitions du parquet général.
La septuagénaire a remercié tous ceux qui l’ont soutenue
Gisèle Pelicot a fait par la suite une plus longue déclaration face à la presse. « C’est avec une profonde émotion que je m’exprime aujourd’hui devant vous. Ce procès a été une épreuve très difficile », a-t-elle commencé. « À cet instant, je pense en premier lieu à mes trois enfants, David, Caroline et Florian. Je pense également à mes petits-enfants, parce qu’ils sont l’avenir, et c’est aussi pour eux que j’ai mené ce combat, ainsi qu’à mes belles-filles, Aurore et Céline. Je pense aussi à toutes les autres familles touchées par ce drame. Je pense enfin aux victimes non reconnues, dont les histoires demeurent souvent dans l’ombre. Je veux que vous sachiez que nous partageons le même combat », a-t-elle continué.
La septuagénaire a ensuite exprimé sa « gratitude la plus profonde à toutes les personnes qui m’ont soutenue tout au long de cette épreuve » et confié avoir « puisé la force de revenir chaque jour pour affronter ces longues journées d’audience » dans les nombreux témoignages qui lui avaient été envoyés.
Elle a « ouvert la porte de ce procès » en renonçant au huis clos
« J’ai voulu, en ouvrant les portes de ce procès le 2 septembre dernier, que la société puisse se saisir des débats qui s’y sont tenus. Je n’ai jamais regretté cette décision », a continué la partie civile qui n’avait pas souhaité de huis clos.
« J’ai confiance à présent en notre capacité à saisir collectivement un avenir dans lequel chacun, femme et homme, puisse vivre en harmonie, dans le respect et la compréhension mutuelle », a conclu Gisèle Pelicot.
