L’ancien président Nicolas Sarkozy, au tribunal judiciaire de Paris, le 25 mars 2025.

Nicolas Sarkozy devrait savoir, jeudi 25 septembre, s’il est, une nouvelle fois, condamné pour corruption : l’ancien président de la République a déjà été jugé coupable, le 17 mai 2023, de « corruption et trafic d’influence » dans l’affaire Bismuth – et a dû porter un bracelet électronique à la cheville pendant l’audience de l’affaire libyenne. Cette fois, la 32ᵉ chambre du tribunal judiciaire de Paris doit rendre son jugement jeudi, après trois mois de procès en début d’année, sur les soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de 2007. Ils sont 12 prévenus, dont l’ancien chef de l’Etat et trois anciens ministres ; il est lui poursuivi pour « recel de détournement de fonds publics », « corruption passive », « financement illégal de campagne électorale » et « association de malfaiteurs », il risque dix ans de prison.

Le Parquet national financier avait requis, le 27 mars, au terme d’un sévère réquisitoire, sept ans de prison ferme contre l’ancien président, 300 000 euros d’amende et l’interdiction des droits civiques, civils et de famille, assortie d’une inéligibilité et de l’interdiction d’exercer une fonction juridictionnelle pendant cinq ans – qui vise son siège au Conseil constitutionnel. « Il est parfaitement établi que Nicolas Sarkozy a agi en dehors de ses fonctions de ministre de l’intérieur [2005-2007] pour conclure un pacte de corruption avec Mouammar Kadhafi, a insisté le parquet. Une fois élu président de la République [2007-2012], il a poursuivi l’exécution du pacte de corruption en détournant les moyens de sa fonction pour favoriser les intérêts du régime libyen. »

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