Certaines blessures émotionnelles restent profondément ancrées en nous.
La spécialiste en développement personnel, Lise Bourbeau a identifié cinq blessures qui impactent notre vie et nos comportements.
Selon elle, il s’agit du rejet, de l’humiliation, l’abandon, l’injustice et la trahison.

Depuis plusieurs années, le développement personnel a connu un boom spectaculaire, que ce soit dans les librairies, les podcasts ou sur les réseaux sociaux. Impossible de passer à côté de contenus qui permettent de mieux se connaître, se recentrer et se comprendre aussi bien d’un point de vue émotionnel que spirituel. S’il y a un livre best-seller qui figure toujours dans le top 10 des livres de développement personnel, c’est bien « Les cinq blessures qui empêchent d’être soi-même » de la Québécoise Lise Bourbeau. Publié initialement en 1995, cet ouvrage, déjà vendu à plus de 25 millions d’exemplaires dans le monde, identifie cinq blessures émotionnelles qui « seraient à l’origine de nos maux, qu’ils soient physiques, émotionnels ou mentaux« , souligne le site spécialisé Psychologies.com. Ancrées en nous, ces blessures peuvent nous entraver et nous empêcher (inconsciemment) de vivre pleinement notre vie.

La blessure de rejet

Pour la psychologue Line Mourey, interrogée par Cosmopolitan, la blessure de rejet « représente le sentiment d’être repoussé et dénigré. La personne a la sensation d’être rejetée pour ce qu’elle est et elle remet en question son droit d’exister« . Ces personnes ressentent le besoin de se sentir aimées et ont tendance à fuir les relations qui pourraient raviver cette blessure de rejet. Ce sentiment peut trouver son origine dans différentes causes : le harcèlement, la négligence ou la maltraitance parentale, le manque d’amour ou la rupture amicale ou amoureuse.

La blessure d’abandon

Les personnes souffrant de cette blessure sont très anxieuses, dépendantes et ont du mal à prendre des décisions seules. Elles ont souvent l’impression d’être abandonnées ou trahies. La psychothérapeute, Sylvie Tenenbaum, explique à Psychologies.com que cette blessure naît souvent d’un « traumatisme originel, celui d’une naissance sous X par exemple ou la perte d’un parent, voire des deux, à un très jeune âge« . Ces déchirements ont provoqué une rupture du sentiment de sécurité et provoquent une hypersensibilité. Cette blessure, hélas, est réactivée à chaque séparation, que ce soit une rupture amoureuse ou amicale, un déménagement ou un changement d’activité. Pire : « La peur d’être abandonné est parfois beaucoup plus forte que la perte même de la relation. Inconsciemment, la personne abandonnique fait tout pour que ça casse« , souligne Sylvie Tenenbaum.

La blessure d’injustice

La Clinique e-santé explique que cette blessure se manifeste très tôt dans la vie, entre l’âge de quatre et six ans, et « se développe lorsque l’enfant prend conscience de sa personne et de ses différences avec autrui« . Elle ajoute : « cette injustice est vécue avec le parent du même sexe« . Elle surgit souvent dans le cadre de parents très autoritaires ou dans une famille toxique et se développe « par les agissements de vos parents envers vous« . Cette blessure provoque, au fil du temps, un sentiment d’injustice, d’incompréhension. Pour maintenir l’excellence imposée par les parents, les personnes souffrant de cette blessure développent un perfectionnisme excessif, une rigidité, une rancœur tenace. Ils ont aussi du mal à exprimer leurs émotions, cachent leur sensibilité et leur vulnérabilité.

La blessure de trahison

Cette blessure se manifeste par la peur d’être trompé ou trahi et elle trouve son origine dans différentes causes : un traumatisme de l’enfance, une tromperie, une infidélité, des mensonges… Pour se protéger de cette blessure, la personne va mettre en place tout un tas de défenses dignes d’un château-fort médiéval : hyper-vigilance, un contrôle poussé, une tendance à la manipulation, de l’arrogance. « Elle arbore une carapace qui lui permet de se protéger d’une éventuelle trahison. C’est en fait du bluff. Et faute d’authenticité, les rapports qu’elle entretient avec autrui sont toujours biaisés ou superficiels« , explique Valérie Beaufort, psychopraticienne et sophrothérapeute, au Journal des Femmes.

La blessure d’humiliation

Elle est « généralement engendrée par des interactions sociales négatives, peut être le résultat d’une moquerie dégradante, d’une critique incessante ou de tout autre comportement qui provoque un sentiment de honte« , explique le site de la Clinique e-santé. D’après une étude publiée dans le Journal of Counseling Psychology, 30,6% des adultes ont vécu une humiliation durant l’enfance. Or, cette blessure reste profondément ancrée et provoque une véritable douleur émotionnelle. Elle réduit l’amour-propre, la confiance en soi et peut aller jusqu’au développement de troubles anxieux, voire dépressifs. Par peur d’être jugées, elles vont également avoir tendance à s’oublier pour pouvoir satisfaire les autres.

Parce qu’elles peuvent impacter la santé mentale, il est important de pouvoir identifier ces blessures émotionnelles pour pouvoir s’en défaire. Un thérapeute peut ainsi aider à trouver les origines et à travailler dessus, avec différents outils comme la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) pour se libérer et s’apaiser.

Sabine BOUCHOUL pour TF1 INFO

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