• Les principaux dirigeants mondiaux sont réunis au Canada pour participer au G7.
  • C’est la première fois que le pays accueille ce sommet depuis 2018.
  • Année où au dernier moment, Donald Trump avait réalisé un coup d’éclat au sujet des droits de douane.

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La guerre commerciale de Donald Trump contre le reste du monde

Un G7 qui vire au fiasco. Voilà les mots employés par la presse en juin 2018 pour qualifier le résultat du sommet du G7 au Canada. Depuis ce dimanche 15 juin, les dirigeants des principales puissantes mondiales sont réunis de l’autre côté de l’Atlantique pour tenter d’aboutir à des accords sur de nombreux sujets. C’est la première fois que ce sommet a lieu au Canada depuis sept ans, lorsque le président Donald Trump s’était subitement désolidarisé du communiqué commun.

Un communiqué signé par les États-Unis…

Souvenez-vous : le 9 juin 2018, alors que les droits de douane voulus par Donald Trump sont critiqués par les alliés des États-Unis, les dirigeants des pays du G7 se mettent finalement d’accord sur un texte à l’issue de longues négociations. Celui-ci dénonce le protectionnisme qu’ils appellent à « combattre ».

« Nous ferons tout notre possible pour réduire les barrières tarifaires, les barrières non tarifaires et les subventions », peut-on ainsi lire dans ce document, qui reprend aussi certaines exigences du président américain, avec le mot de « réciproque » pour le libre-échange, qui se doit d’être « libre, équitable et mutuellement avantageux ». La partie du texte consacrée au commerce est signée par les sept pays, y compris les États-Unis.

… avant de s’en désolidariser dans l’avion

Justin Trudeau, le chef du gouvernement canadien, hôte du sommet, se présente alors devant les journalistes pour la conférence de clôture. Il y fustige les droits de douane et rapporte qu’il a dit à Donald Trump que les tarifs américains étaient, « pour les Canadiens qui se sont battus aux côtés des soldats américains », « plutôt insultants ».

Il n’en fallait pas plus pour énerver le locataire de la Maison Blanche, pourtant déjà dans l’avion vers Singapour. Sur Twitter, depuis Air Force One, Donald Trump dénonce de « fausses déclarations »… et rétropédale. « Du fait que le Canada impose des taxes massives sur nos agriculteurs, travailleurs et entreprises américaines, j’ai demandé à nos représentants américains de retirer le soutien au communiqué », écrit-il.

Il ne s’arrête pas là, puisqu’il indique aussi « envisager des tarifs sur les automobiles qui inondent le marché américain ». Puis s’en prend à Justin Trudeau, « très malhonnête et faible », à qui il reproche de s’être conduit de façon « douce » durant le sommet puis plus durement devant la presse.

Face à ce brusque revirement, les États-Unis s’isolent au sein du G7. La France dénonce l’« incohérence » de la délégation américaine, tandis que l’Allemagne accuse Donald Trump de « détruire » la confiance des alliés à coups de tweets. Sept ans plus tard, les désaccords au sujet des droits de douane vont encore demeurer au cœur des discussions…

I.N

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