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Impossible de mettre la main sur un baby-sitter ? Rien d’étonnant avec tous ces ados trop occupés, absorbés par une autre activité : revendre le contenu de leurs placards sur Vinted. Certes, le site spécifie qu’il « est destiné à être utilisé par des personnes âgées de plus de 18 ans », mais, contrairement à la revente de cartes Pokémon dans la cour de l’école primaire ou au trading de cryptomonnaies pendant les études supérieures, revendre ses fonds de placard en ligne suscite facilement l’admiration des parents, émerveillés par tant de débrouillardise. « Ils s’autonomisent », approuvent-ils tout en imprimant au bureau leurs étiquettes Vinted et en leur achetant du gros ruban adhésif pour faire leurs colis. Si les darons sont impressionnés, c’est peut-être que, contrairement à la garde d’enfants (qui requiert ponctualité, sens de l’engagement et plein d’autres qualités), c’est une activité qu’ils ne maîtrisent pas forcément bien eux-mêmes.

C’est arrivé près de chez nous

Tels les chauffeurs Uber de première génération qui, enthousiastes, négligeaient de prendre en compte les frais de carburant et d’entretien de leur véhicule dans leurs tarifs, les ados se lancent sur Vinted persuadés d’avoir décroché le jackpot. Ils oublient dans leurs calculs le coût du matériel d’emballage et le temps pris pour aller déposer à l’autre bout de la ville un vieux jean à 5 euros, alors qu’ils refusent les baby-sittings à 9 euros de l’heure, dîner compris, parce que ça ne paie pas assez.

D’après une étude réalisée en juillet 2025 sur les compléments à l’argent de poche, 31 % des ados cherchent des petits boulots comme du baby-sitting et 52 % vendent les affaires dont ils ne se servent plus.

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