• Les hôpitaux publics français doivent se préparer à un possible « engagement majeur ».
  • C’est-à-dire l’arrivée d’une guerre majeure en Europe et de milliers de soldats blessés.
  • Ce sont les instructions qui ont été envoyées par le ministère de la Santé mi-juillet et révélées fin août par « Le Canard Enchaîné ».

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Carte sur table

Le Canard Enchaîné a mis la main sur une des instructions envoyées par le ministère de la Santé aux hôpitaux publics français pour leur demander de se préparer, d’ici au mois de mars 2026, à un possible « engagement majeur ». Ce courrier, datant du 18 juillet 2025, doit permettre de préparer les services à accueillir des centaines de milliers de soldats blessés si la France venait à s’engager dans une guerre à grande échelle en Europe.

Cela passe notamment par la sensibilisation des soignants « aux contraintes d’un temps de guerre », à la prise en charge particulière des « troubles post-traumatiques et à la filière de médecine physique et de réadaptation », révèle l’article (nouvelle fenêtre)

La France pourrait ainsi devenir une base arrière pour soigner les soldats blessés français ou alliés, issus de la coalition des Volontaires s’engageant dans le cadre des garanties de sécurité à l’Ukraine. Il faut que ces centres de soins soient situés près d’une gare, d’un port ou d’un aéroport afin de pouvoir rapatrier les hommes puis les « réacheminer vers leur nation d’appartenance ». 

La médecine militaire, une expertise française

« Le devoir des militaires et des politiques, c’est de se préparer à tout et surtout au pire », rappelle Xavier de Giacomoni, éditorialiste international de LCI. « Il faut savoir que depuis le début du conflit en Ukraine, en février 2022, il y a eu un recensement de toutes les possibilités de soins, d’hospitalisation en France. Là, on se prépare à ce qui peut se passer ensuite », précise-t-il. 

En outre, le service de santé des armées françaises est réputé dans le monde entier. « Il y a encore sept hôpitaux militaires en France, (avec) beaucoup de lits de réanimation, de lits capables aussi de soigner de grands brûlés. Il y a une vraie expertise française en la matière », martèle Xavier de Giacomoni. Concernant le coût de ces soins, l’État assure qu’il exigera un traçage des patients internationaux pour permettre l’indemnisation des soins « conformément aux accords internationaux ». 

La rédaction de TF1info

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