L’Ascension de Jésus-Christ, œuvre peinte sur un mur de l’église Saint-André, à Domancy (Haute-Savoie), en 2019.

L’Ascension constitue le troisième volet d’un triptyque essentiel pour les chrétiens. Il comprend la crucifixion de Jésus, qui est commémorée le Vendredi saint ; sa résurrection, fêtée le dimanche de Pâques ; et enfin son enlèvement « au ciel », quarante jours plus tard – un jeudi, donc.

Pour les catholiques et une large partie des protestants, adeptes du calendrier grégorien (introduit en 1582 par le pape Grégoire XIII), les célébrations de 2024 auront donc lieu ce jeudi 9 mai. Pour les orthodoxes, qui se basent toujours sur le calendrier julien (calendrier solaire introduit par Jules César en 46 avant notre ère), la date est fixée au jeudi 13 juin.

Le jeudi de l’Ascension est resté férié en France depuis l’accord concordataire passé entre Napoléon Bonaparte et le pape Pie VII, en 1801. Dans d’autres pays catholiques, comme l’Espagne ou l’Italie, les évêques ont décidé, dans les années 1970, de célébrer l’Ascension un dimanche, afin de ne pas ajouter de jour chômé. Mais en Autriche, en Allemagne ou en Suisse, comme en France, le jeudi de l’Ascension demeure non travaillé. Voici cinq questions pour en connaître le sens et les symboles.

Quel événement les chrétiens célèbrent-ils lors de l’Ascension ?

Selon les Evangiles, Jésus meurt sur la croix, est enterré et ressuscite trois jours plus tard. Les quarante jours suivants, il apparaît aux apôtres, à ses amis et disciples, hommes et femmes, pour leur livrer ses derniers enseignements sur le règne de Dieu.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Cinq questions pour comprendre la crucifixion de Jésus, entre histoire et symboles

Au terme de cette période, Jésus convie ses apôtres à Béthanie, sur le mont des Oliviers, à l’est de Jérusalem. Il disparaît alors sous leurs yeux, enveloppé d’une nuée qui l’emmène « au ciel ». L’épisode est relaté dans les Evangiles par Marc – « Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu » (Marc 16, 19) – et Luc – « Après quoi il les mena dehors jusqu’en Béthanie, et levant ses mains en haut, il les bénit. Et il arriva qu’en les bénissant, il se sépara d’eux, et fut élevé au ciel » (Luc 24, 50-51).

Ebahis par cette vision, les Onze sont interpelés par deux personnages vêtus de blanc : « Gens de Galilée, pourquoi restez-vous là à regarder le ciel ? Ce Jésus qui a été enlevé au ciel du milieu de vous reviendra de la même manière que vous l’avez vu aller au ciel » (Actes des Apôtres 1, 11).

Depuis quand cette fête existe-t-elle ?

Les premières communautés chrétiennes semblent avoir fêté Pâques pendant cinquante jours, jusqu’à la Pentecôte, qui marque la venue de l’Esprit saint (lire par exemple Robert Féry, Jours de fêtes. Histoire des célébrations chrétiennes, Seuil, 2008). Puis elles auraient progressivement distingué différentes dates pour commémorer la mort, la résurrection, l’ascension de Jésus et le don de l’Esprit saint.

Il vous reste 65.21% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Partager
Exit mobile version