Des « Network states » fleurissent autour du globe.
Certains les voient comme des utopies, d’autres comme des « enclaves antidémocratiques ».
Ces cités-États ultra-connectées ont été créées par des milliardaires d’idéologie libertarienne.

Liberland entre la Croatie et la Serbie, Prospéra au Honduras, California Forever aux États-Unis… Aux quatre coins du globe, des « Network States » ou « États réseaux » voient le jour. Ces cités-États sont créées par des milliardaires d’idéologie libertarienne qui rêvent d’un État alternatif, ultra-connecté, géré comme une start-up et où le curseur de liberté est poussé à son maximum. Un territoire utopique sans frontières, sans contraintes et sans imposition. Les porte-parole de ce mouvement sont de grands patrons de la Silicon Valley comme Elon Musk ou Peter Thiel, cofondateur de PayPal. 

« L’idée principale, ça reste quand même une question fiscale, c’est de se soustraire à l’impôt. Ce sont davantage des projets qui partent du principe que l’État spolierait ses ressortissants, ses citoyens. Ce n’est pas nécessairement adossé à un territoire, mais c’est plutôt un projet politique de vivre en dehors des règles qui s’adressent à la plupart dans la démocratie », analyse sur LCI Sébastien Roux, sociologue et directeur de recherche au CNRS. « Ce sont des enclaves antidémocratiques », résume-t-il.

Emma ALLAMAND

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