Sept des neuf limites planétaires ont désormais été franchies. C’est l’information à retenir du rapport Planetary Health Check, publié le 24 septembre par l’Institut de recherche de Potsdam sur les effets du changement climatique (PIK). Après l’effondrement de la biodiversité, le changement climatique ou plus récemment le cycle de l’eau douce, c’est aujourd’hui l’acidification des océans qui a atteint un seuil critique.

Pour saisir la portée de ce nouveau dépassement, Les Décodeurs vous proposent de revenir au concept de « limites planétaires » : comment elles ont été définies, ce qu’elles recouvrent, ce que signifie leur franchissement, et pourquoi certains chercheurs en contestent la pertinence tandis que d’autres y voient un levier pour se mobiliser.

Écouter aussi Limites planétaires : la Terre vers un point de non-retour ?

Que sont les limites planétaires et quel est leur intérêt ?

Ce concept émerge en 2009 dans une publication de la revue Nature, rédigée par 29 chercheurs réunis autour du scientifique suédois Johan Rockström, directeur du PIK. Parmi eux, des experts de disciplines différentes (climatologues, océanologues, météorologues, etc.), qui introduisent une nouvelle manière de réfléchir à notre impact environnemental.

Contrairement aux notions plus anciennes comme le jour du dépassement – qui mesure la capacité de la Terre à régénérer ses ressources face à l’impact de l’activité humaine –, les limites planétaires agissent davantage comme un « thermomètre », permettant d’évaluer l’état de santé de la planète à un instant T, et d’estimer les seuils critiques à partir desquels son habitabilité pourrait être remise en question.

Il vous reste 79.52% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Partager
Exit mobile version