• Demander à un candidat ses défauts permet de mieux connaître ses traits de personnalité.
  • Pour la personne qui postule, cette question est déstabilisante, car elle implique de devoir reconnaître ses faiblesses.
  • Au-delà des défauts qui peuvent être bien perçus en entretien, c’est surtout la manière de les formuler qui fait la différence.

« Quels sont vos trois défauts ? ». Cette question revient systématiquement lors des entretiens d’embauche, parfois sous une forme plus subtile : « Comment vos collègues ou vos supérieurs vous décriraient-ils ? ».  Dans l’un ou l’autre cas, il s’agit de parler de ses faiblesses. Bien que cela puisse être délicat, cette étape fait partie du processus de recrutement. Il vaut mieux s’y préparer à l’avance. Voici comment répondre avec justesse et sincérité tout en marquant des points.

Quels sont les défauts à éviter ?

« Avec cette question, le recruteur veut d’abord voir si la personne est capable de prendre du recul sur elle-même », souligne Léo Bernard, expert en recrutement, sur le site Welcome to the Jungle, en mars 2024. France Travail abonde en expliquant qu’il s’agit avant tout de montrer que l’on se connaît bien.

Pourtant, il vaut mieux éviter certains défauts, qui peuvent apparaître comme rédhibitoires. Ceux liés à l’ego (susceptible, impulsif…) ou au manque de confiance en soi (influençable, anxieux…) ne font pas forcément bonne impression auprès d’un recruteur. Parler de ses défauts avec pondération est aussi plus prudent. Ainsi, les adjectifs trop forts comme « têtu » ou « rancunier » sont à bannir. 

France Travail recommande de sélectionner un « défaut mineur qui n’aura pas d’incidence sur le poste que vous aurez à occuper ». Sur Welcome to the Jungle, Christophe Schnoebelen, spécialiste learning & development, et auteur de Réussir un entretien d’embauche, invite les candidats à parler de « points d’amélioration » plutôt que de défaut. 

Un défaut qui n’en est plus un !

Sur le même média, Roseline Laloupe, consultante en ressources humaines, conseille de « choisir un défaut sur lequel vous avez travaillé (…). Il s’agit de citer un défaut que vous aviez, mais qui n’en est plus vraiment un actuellement« .  Par exemple, on peut expliquer être beaucoup moins stressé depuis que l’on pratique le yoga ou avoir dépassé sa timidité en suivant des cours de théâtre. Pour que votre discours paraisse authentique, la spécialiste conseille de le rendre concret : « il est toujours utile de donner une anecdote professionnelle ou personnelle »

Faire preuve de bon sens, la clé du succès ?

Tous les défauts ne sont pas bons à dire. Mieux vaut faire preuve de bon sens pour ne pas nuire à votre candidature. Christophe Schnoebelen indique qu’il faut « choisir des défauts qui sont liés au poste ». Par exemple, vous déclarer « bavard » alors que l’emploi à pourvoir impose de la discrétion risque de vous pénaliser. Un « timide » aura quant à lui peu de chances de décrocher un poste de commercial.

On peut toutefois faire preuve d’honnêteté, à condition de bien présenter les choses. Le bavardage peut être admis en contrebalançant avec une phrase du type « je sais qu’il y a des moments pour travailler, et d’autres pour discuter ». Il est possible d’avouer que l’on déteste la routine, à condition que le poste offre des missions variées.

Certains défauts peuvent aussi se transformer en qualités. Par exemple, l’obstination peut démontrer une force de caractère, tandis que la curiosité dénote une envie d’apprendre. Quant à la sensibilité, elle révèle souvent une forme d’empathie et une écoute active.

Emilie CARTIER pour TF1 INFO

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