Jean-Luc Mélenchon, le chef de file de La France insoumise, lors d’une manifestation à Marseille, le 18 septembre 2025.

Histoire d’une notion. C’est l’une des particularités de La France insoumise (LFI) qui la différencie du reste de la gauche parlementaire : assumer un certain « mouvementisme ». Prônant la « révolution citoyenne par les urnes » et défendant la non-violence, LFI ne se prive pas, à intervalles réguliers, de soutenir des mouvements nés hors cadres syndicaux et politiques. Ce fut le cas en 2018-2019 avec le mouvement des « gilets jaunes » et, plus récemment, avec la journée Bloquons tout du 10 septembre.

Lors de l’émission « L’Evénement » sur France 2, jeudi 11 septembre, Jean-Luc Mélenchon, le leader « insoumis », a ainsi lancé : « C’est un devoir de s’insurger. » Et, citant Mao Zedong – sans toutefois le nommer –, de conclure : « On a raison de se révolter. » Le 13 septembre, lors de la Fête de L’Humanité, il a persévéré : « Nous avons renversé deux gouvernements sans tirer un coup de fusil », grâce, selon le tribun, à une « stratégie délibérée, voulue, choisie » s’appuyant sur « l’action populaire auto-organisée » et ce, « sans que les “insoumis” n’aient le but d’en prendre la direction ». Rien de contradictoire pour LFI : ce mouvementisme est un corollaire de la stratégie populiste de gauche. Il s’agit là de construire, dans un premier temps, un rapport de force dans la rue par le biais des mouvements auto-organisés pouvant se traduire, dans un second temps, dans les urnes.

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