Dans ce scrutin, l’enjeu est de déterminer comment notre pays sera gouverné dès la semaine prochaine.
Trois scénarios se dessinent, d’un Premier ministre RN à un gouvernement technique.
Dans quatre jours, lundi matin, quelle sera la situation politique de la France ? Premier scénario, le plus simple : une majorité absolue pour le RN avec, comme Premier ministre, Jordan Bardella. Le parti devra pour cela obtenir plus de 289 députés. Une hypothèse qui semble aujourd’hui moins probable que dimanche dernier après les quelque 210 désistements pour faire barrage à l’extrême droite. Et s’il lui manque une vingtaine de députés, le RN pourrait faire l’appoint en allant chercher de nouveaux alliés à droite, en plus d’Éric Ciotti et ses candidats.
Une coalition et des concessions
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Deuxième scénario : une grande coalition, qui irait du PC de Fabien Roussel à la droite de Xavier Bertrand. En gros, tout le monde sauf LFI et le RN. Les partis concernés devraient alors surmonter des désaccords profonds sur l’âge de départ à la retraite, sur la réforme de l’assurance chômage ou sur le développement du nucléaire. Une union nationale qui impliquerait d’importantes concessions de la part des partis. « Je ne ferai pas partie d’une coalition qui met de côté une partie du Nouveau Front populaire, prévient ainsi l’écologiste Sandrine Rousseau. Ce sera sur tout le programme du NFP. »
Enfin, dernière option : un gouvernement technique composé, non pas de politiques, mais d’experts. « Un haut fonctionnaire, une personnalité issue du monde des affaires, un économiste… C’est plutôt ça normalement un gouvernement technique », explique le politologue Bruno Cautrès. Une situation qu’avait déjà connue l’Italie en 2021 et qui avait duré un an et demi.
