Une personne à mobilité réduite à La Baule (Loire-Atlantique), le 11 août 2025.

« J’ai cru plusieurs fois mourir pendant la canicule de 2019. Depuis, j’ai installé la climatisation. » Muriel Epailly, habitante de Lyon, ville française la plus souvent touchée par les canicules depuis 2004, raconte les journées entières qu’elle a passées allongée sur son lit avec des pains de glace, à lutter contre l’épuisement et les crampes, branchée à sa machine contre les apnées du sommeil pour l’aider à respirer. Depuis qu’un accident de voiture l’a rendue tétraparésique (partiellement paralysée des quatre membres), elle a perdu la capacité à transpirer, donc à réguler sa chaleur corporelle. Une conséquence directe des lésions à la moelle épinière.

« Le système nerveux autonome permet de réguler les glandes sudoripares. Chez les personnes dont la blessure médullaire est située au-dessus de Th6 [la 6e vertèbre thoracique], ce mécanisme est bien souvent perturbé, détaille Inge Eriks Hoogland, médecin-cheffe adjointe au Centre suisse des paraplégiques. Les personnes touchées par une paralysie médullaire ayant une fonction de transpiration très limitée, elles se rendent souvent compte trop tard qu’elles ont trop chaud, notamment lorsqu’elles sont prises de maux de tête, de nausées ou de somnolence. Il se peut alors que leur température corporelle ait d’ores et déjà grimpé, ce qui peut être dangereux. »

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