L’entraîneur du Real Madrid, Xabi Alonso, lors d’une conférence de presse, le 9 décembre 2025, à la veille du match de Ligue des champions contre Manchester City.

C’est devenu, ces dernières années, l’une des plus belles affiches de la Ligue des champions. Un duel promettant spectacle et intensité. Le Real Madrid accueille Manchester City, mercredi 10 décembre, dans le cadre de la 6e journée de la prestigieuse Coupe d’Europe de football. Un rendez-vous loin de se résumer à sa dimension symbolique pour la Casa Blanca, 6e de la poule unique avant le coup d’envoi, mais enlisée dans une série de performances collectives inachevées.

Les Madrilènes devront d’abord dissiper le souvenir cuisant de la défaite concédée, dimanche 7 décembre, devant leur public du stade Santiago Bernabeu, en championnat, face au Celta Vigo (0-2). Apathiques, réduits à neuf, les hommes de Xabi Alonso ont été allègrement sifflés à l’issue de la rencontre. Il faut dire que ce revers est venu s’ajouter à une série décevante : le Real ne peut se targuer que de deux victoires sur ses sept derniers matchs – toutes compétitions confondues – et a vu la place de leader de la Liga lui échapper au profit du grand rival, le FC Barcelone.

« On a l’impression que l’équipe est un groupe plat, rassemblé autour de [Kylian] Mbappé, dont les buts ne font que masquer la crise, résumait le quotidien sportif AS, dimanche. S’il prend un jour de congé, il n’y a pas de solution de remplacement. » Un constat sévère, que les statistiques viennent étayer : le capitaine de l’équipe de France a inscrit 25 des 44 buts de son équipe cette saison.

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Seulement voilà, le Real risque de devoir se passer de son précieux numéro 9 face à City : blessé à la main – un annulaire cassé – et au genou gauches contre le Celta Vigo, l’attaquant ne s’est pas entraîné la veille du match. Son absence sur le terrain contraindrait Xabi Alonso à s’en remettre à son duo brésilien : Vinicius Junior et Rodrygo. Un pari, quand on sait que les deux hommes n’ont plus trouvé le chemin des filets depuis respectivement 11 et 33 rencontres d’affilée.

« Nous sommes unis »

L’entraîneur du Real va aussi devoir composer avec de nombreux forfaits en défense : Eder Militao, Dani Carvajal, David Alaba, Ferland Mendy, mais aussi les nouvelles recrues Dean Huijsen et Trent Alexander-Arnold, qui sont à l’infirmerie. Or, sept mois après son arrivée, Xabi Alonso joue gros. Le successeur de Carlo Ancelotti a hérité des mêmes problèmes structurels que l’Italien : blessures à répétition de ses troupes, motivation fluctuante des stars de l’équipe et tensions récurrentes avec le corps arbitral minent la continuité du projet madrilène.

« Ce qui est certain, c’est que l’on doit mieux faire, avec et sans ballon, et être tous impliqués », a reconnu le milieu français Aurélien Tchouaméni, évoquant un déficit d’« intensité », mardi, en conférence de presse. Le Real peine à coordonner son pressing, central dans la philosophie de jeu de Xabi Alonso, et cherche encore l’équilibre idéal au milieu de terrain pour conjuguer créativité et solidité. En outre, ses attaques restent prévisibles, car elles penchent à gauche, sur un côté saturé.

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« Nous sommes unis, sans fissures », a assuré le coach, persuadé que la réception de Manchester City peut offrir l’occasion de « renverser la situation ». Sous pression, le Basque a reçu le soutien de Pep Guardiola, son adversaire du soir et qui l’a dirigé en tant que joueur au Bayern Munich. Le Real Madrid est le « club le plus difficile à entraîner », a estimé le Catalan, mettant notamment en avant l’« environnement ».

Après un début de saison mitigé, Manchester City, de son côté, monte en puissance, avec un système de jeu aussi huilé que ses individualités sont performantes. Devenu le premier joueur à atteindre la barre des 100 buts en seulement 111 matchs de Premier League (le championnat anglais), l’attaquant norvégien Erling Haaland a déjà inscrit 33 buts en 24 matchs sur cet exercice 2025-2026, pour son club et en sélection.

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Il sera bien entouré avec le meneur de jeu anglais Phil Foden, l’international français Rayan Cherki ou son homologue belge Jérémy Doku, qui permettent aux Skyblues d’inscrire 2,3 buts en moyenne par match. Face à une telle armada, le Real Madrid devra espérer que Thibaut Courtois continue sur la lignée de son excellent début de saison (57 arrêts sur 75 tirs subis) pour tenir la « Maison Blanche ».

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