Les dirigeants des Vingt-Sept ont validé, jeudi 6 mars, en sommet à Bruxelles, le plan de la Commission européenne pour renforcer la défense de l’Europe.
Il vise à mobiliser quelque 800 milliards d’euros, dont 150 milliards d’euros sous forme de prêts, pour renforcer les capacités du Vieux Continent.
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Ils sont tombés d’accord. Les dirigeants des Vingt-Sept, réunis jeudi 6 mars en sommet spécial à Bruxelles (nouvelle fenêtre), ont donné leur feu vert à un plan de la Commission européenne pour renforcer leur défense. Sa présidente, Ursula von der Leyen, a proposé cette semaine un plan, baptisé « Réarmer l’Europe », qui vise à mobiliser quelque 800 milliards d’euros (nouvelle fenêtre), dont 150 milliards sous forme de prêts, pour renforcer les capacités de défense du continent.
Le Conseil européen, qui réunit les chefs d’État et de gouvernement des 27, « souligne la nécessité d’accroître substantiellement les dépenses en matière de défense », selon le texte d’une déclaration commune (nouvelle fenêtre) des pays de l’UE.
Des propositions concrètes attendues
Ce texte, qui reprend à son compte les principaux points du plan, demande à la Commission européenne de les transcrire rapidement en propositions concrètes. Plusieurs pistes ont été évoquées, dont la possibilité pour les pays membres d’accroître sensiblement leurs dépenses militaires sans que cela soit pris en compte dans le calcul de leur déficit, en principe limité à 3% de leur PIB.
Cette possibilité offerte aux États membres peut permettre de dégager quelque 650 milliards d’euros sur quatre ans, a assuré la Commission européenne. Une proposition qui, il y a encore quelques mois, aurait provoqué un tollé parmi certains États membres, soucieux de la stabilité budgétaire en Europe. Mais les lignes bougent. Effectuant un virage longtemps inimaginable, l’Allemagne envisage désormais des investissements massifs pour renforcer son armée.
La Commission veut mettre à disposition des pays membres quelque 150 milliards d’euros sous forme de prêts pour les aider à financer en commun des investissements dans leur défense. Les Vingt-Sept ont « pris note » de cette initiative, indiquant qu’ils l’examineraient « en priorité ».
Ces fonds doivent servir à investir en commun, entre au moins deux États membres, dans les domaines où les besoins sont les plus urgents comme la défense anti-aérienne, les missiles, les drones et les systèmes anti-drones ou encore les systèmes d’artillerie. Selon Ursula von der Leyen, avec ces nouveaux équipements, « les États membres pourront renforcer massivement leur aide à l’Ukraine. »