La réforme des retraites est l’un des principaux sujets de désaccord entre les partis politiques.
Cette semaine, un texte du RN proposant de l’abroger a été jugé recevable par l’Assemblée.
Qu’est-ce qui pourrait changer avec le gouvernement Barnier ?

Suivez la couverture complète

Réforme des retraites : le verdict du Conseil constitutionnel

La mesure phare de la réforme des retraites a reporté l’âge de départ de 62 à 64 ans. Mercredi, un texte du Rassemblement national proposant d’abroger cette réforme a été jugé recevable par l’Assemblée nationale. Le Nouveau Front populaire veut lui aussi abaisser l’âge du départ à la retraite. Le 20H de TF1 fait le point sur ce qui pourrait changer ou pas. 

Revenir à un départ à la retraite à 62 ans, est-ce envisageable ?

C’est peut-être le seul objectif commun entre le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire. Sauf que juridiquement, abroger cette réforme paraît très compliqué. « Quand bien même l’Assemblée voterait ce texte, le Sénat ne le votera pas, puisque la majorité est tout à fait favorable au report de l’âge de la retraite. Donc, de ce point de vue, il y a une impasse« , explique François Lenglet, spécialiste économie TF1-LCI. Pour autant, Michel Barnier a déclaré être ouvert à une amélioration de cette loi pour les personnes les plus fragiles. 

Pourrait-il y avoir un nouveau coup de pouce pour les petites pensions ?

La question des petites pensions pourrait être remise sur la table. Depuis septembre de l’année dernière, 600.000 retraités ont déjà bénéficié d’une revalorisation de leur pension et, dès cet automne, 1 million de personnes de plus seront concernées par cette hausse de 50 euros par mois en moyenne. Ces retraités pourraient-ils bénéficier d’un nouveau coup de pouce ? « C’est évidemment envisageable. La question est à quel coût et qui va financer le coût, étant donné qu’on est dans un contexte où l’équilibre financier en matière de retraite n’est pas atteint« , rappelle Valérie Batigne, fondatrice et dirigeant de Sapiendo. 

Le nouveau gouvernement pourrait-il s’attaquer à la pénibilité ?

La réforme avait légèrement renforcé certains droits pour les travailleurs de nuit ou ceux exposés au bruit, par exemple. Mais il reste encore quatre facteurs de pénibilité pas pris en compte pour pouvoir partir plus tôt à la retraite : le port de charges lourdes, les postures pénibles, les vibrations mécaniques et la manipulation de produits chimiques. Alors, l’exécutif pourrait-il se plonger dans ce dossier d’ampleur ? C’est en tout cas une demande récurrente des partenaires sociaux.


La rédaction de TF1 | Reportage : Tiphaine Leproux, Fabien Chadeau, Étienne Dubois

Partager
Exit mobile version