Ouverture de la session ordinaire à l’Assemblée nationale, à Paris, le 1 octobre 2025.

Deux ans et demi après avoir été promulguée, la très contestée réforme des retraites va, sauf coup de théâtre, être remise en chantier pour tenter de résoudre la crise politique actuelle. Reconnaissant que ce dossier continue d’être « un vrai point de blocage », Sébastien Lecornu a déclaré, mercredi 8 octobre, lors du « 20 heures » de France 2, qu’« il faudra[it] trouver un chemin pour que le débat ait lieu » sur le sujet. Le premier ministre démissionnaire s’est abstenu de faire la moindre annonce, mais son intervention suggère que la réflexion devrait être rouverte cet automne, à la faveur de l’examen du projet de budget de la Sécurité sociale pour 2026.

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Si M. Lecornu n’a privilégié aucun scénario, Elisabeth Borne, elle, en avait mentionné un, qui tient la corde : celui d’une « suspension » de la loi du 14 avril 2023, comme l’a indiqué, mardi au Parisien, l’ancienne cheffe du gouvernement, qui porta ce texte et le fit adopter en recourant à l’article 49.3 de la Constitution. Cette idée n’est pas le fruit du hasard : elle constitue l’une des principales conditions posées par le Parti socialiste dans un éventuel pacte de non-censure. La CFDT, la première organisation de salariés en France, défend, elle aussi, cette piste – sa secrétaire générale, Marylise Léon, l’ayant évoquée dès septembre 2024. L’ex-président de la République François Hollande avait également plaidé en ce sens, quelques jours avant le second tour des législatives, en juillet de la même année.

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