Les négociations « avancent » entre une partie de la gauche et le gouvernement pour tenter d’aboutir à un accord sur le budget 2025.
Invité de « Bonjour ! La Matinale TF1 » ce jeudi 9 janvier, Olivier Faure confirme qu’il n’y a « pas de veto » de l’exécutif sur la question de la réforme des retraites.
« Ce qui est un changement déjà en soi », affirme le Premier secrétaire du Parti socialiste, qui cherche « de bonnes raisons de ne pas censurer ».
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La bataille des retraites
« Nous avançons », assure Olivier Faure. Socialistes, écologistes et communistes ont participé, mercredi 8 janvier, à une seconde réunion à Bercy, alors que le ministre de l’Économie, Éric Lombard, cherche des compromis sur le budget 2025. « Nous ne sommes pas dans une concertation, nous sommes dans une négociation », souligne le Premier secrétaire du Parti socialiste, invité de « Bonjour ! La Matinale TF1 », ce jeudi 9 janvier.
« Nous sommes dans l’opposition, ils sont au gouvernement. Il y a évidemment des sujets sur lesquels nous sommes en conflit. « Nous avons commencé par la prise de contact lundi, maintenant nous entrons dans les détails au fur et à mesure sur tous les sujets (…) qui doivent permettre d’aboutir éventuellement à un accord, qui n’est pas encore acquis », indique-t-il. « On est dans une phase où il est difficile de dire ce qu’il en sera au final, mais il y a la volonté exprimée de part et d’autre d’aboutir à un accord. Nous cherchons les voies d’un compromis, même s’il est difficile à trouver. »
Quelque chose s’est produit
Quelque chose s’est produit
Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste
Parmi les sujets mis sur la table, il y a le dossier délicat des retraites. « La discussion se prolonge, elle est extrêmement tendue. Tendue parce que les enjeux sont idéologiques et financiers. Nous n’avons pas demandé simplement à balayer la réforme des retraites, nous voulons en changer. Nous voulons lui substituer une autre réforme », explique le député socialiste de Seine-et-Marne. « Nous avons cherché à indiquer un chemin et expliquer comment nous pouvons y parvenir. Le gouvernement a pris note, a pris le point comme il aime à le dire, et doit revenir vers nous pour dire ce qu’il en est. »
« J’ai compris une chose simple, c’est qu’il n’y a pas de veto (…) sur l’ensemble, y compris l’âge. Ce qui est un changement déjà en soi, puisque jusqu’ici il y avait une espèce de mur qui tombait avec l’idée qu’on ne touchait à rien. Là, je sens que quelque chose s’est produit », affirme-t-il. « Il y a la volonté de comprendre que nous ne pouvons pas en rester là. »
« Bien sûr, nous pouvons envisager » une censure du gouvernement, reconnaît toutefois Olivier Faure, avant le discours de politique général de François Bayrou et la discussion sur le Budget. « Mais tout ce que nous faisons en ce moment, c’est voir s’il y a des bonnes raisons de ne pas censurer. »
« Imaginez, par exemple, que sur la réforme des retraites il y ait une suspension puis une conférence de financement pour changer la réforme votée avec (l’ex-ministre du Travail) Olivier Dussopt. Censurer, ça veut dire que nous renoncerions nous-mêmes à cette évolution, qui est une évolution fondamentale pour les Français. On ne va pas nous-mêmes scier la branche sur laquelle nous sommes assis », se défend le patron du Parti socialiste. « Nous ne cherchons rien d’autre qu’à satisfaire les Françaises et les Français, nous n’avons rien à gagner. »