Selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), les végétariens auraient moins de risque de diabète et de cancer.
Ils auraient toutefois plus de risques d’avoir des fractures osseuses du fait de leurs carences.
Un bénéfice pour la santé ? Selon de récentes études scientifiques de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), les personnes qui suivent un régime végétarien ont moins de risques de développer certains types de maladies, mais pourraient avoir d’autres soucis de santé.
D’après cette expertise, il est en effet établi que les végétariens ont un risque plus faible de développer un diabète de type 2, comparé aux non végétariens. Ils pourraient aussi avoir un moindre risque de développer certains cancers – prostate, estomac, sang -, certaines maladies ophtalmologiques et gastro-intestinales, au vu d’autres études.
En revanche, les végétariens auraient un risque plus élevé de fractures osseuses, et davantage de difficultés à couvrir leurs besoins en fer, en iode, oméga-3, vitamines B12 et D – comme la population générale toutefois pour cette dernière – ainsi, pour les hommes végétaliens, qu’en zinc.
Végétarien, végétalien et « lacto-ovo-végétariens »
Ces tout premiers repères à destination des végétariens publiés par l’agence doivent leur permettre « d’optimiser leurs apports nutritionnels en tenant compte de leurs habitudes alimentaires et en limitant leur exposition aux contaminants ». Ils pourront alimenter aussi des travaux européens en cours sur les compléments alimentaires et l’enrichissement des aliments, précise l’Anses.
Les végétariens, c’est-à-dire les personnes qui excluent la consommation de toute chair animale – viandes, poissons, mollusques, crustacés – se divisent en deux catégories. D’un côté, les « lacto-ovo-végétariens », qui consomment des œufs, des produits laitiers et du miel, de l’autre les végétaliens, qui excluent tous les aliments d’origine animale.
La présence de contaminants, un « enjeu majeur »
Concernant la présence de contaminants dans les aliments, « enjeu majeur » pour tous les régimes alimentaires, l’agence « rappelle la nécessité de réduire l’exposition » de la population aux « substances les plus persistantes dans l’environnement, notamment les métaux ».
Elle appelle notamment à agir sur la formulation des produits, ce qui serait plus pertinent que « des arbitrages au niveau des consommateurs », insuffisants pour « limiter le risque lié à l’exposition aux contaminants » tels que le lindane (un insecticide) ou les composés polybromés (substances utilisées comme retardateurs de flamme pour les meubles et l’électronique).
