L’ancien aérodrome de Vieux-Reng, dans le Nord, le 18 janvier 2024. Ce site fait partie de la liste des sites qui sont mis à disposition pour une implantation industrielle.

C’est l’un des points de tension de la réindustrialisation française : la capacité à trouver du foncier disponible afin de pouvoir installer des sites industriels. Pour tenter de répondre à cette difficulté souvent soulevée par les élus locaux ou les entrepreneurs, le ministère délégué à l’industrie et à l’énergie et le ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires ont présenté, mardi 16 avril, un nouveau dispositif de sites industriels « clés en main », à destination d’investisseurs français ou étrangers.

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Une liste de cinquante-cinq sites a été retenue, qui représentent au total quelque 3 342 hectares répartis sur l’ensemble des régions métropolitaines (sauf la Corse). Trente de ces sites sont des friches industrielles en attente de réhabilitation. Le plus petit fait 3 hectares (à Lannion, dans les Côtes-d’Armor), le plus grand 340 (à Salaise-sur-Sanne, en Isère), pour une surface moyenne de 60 hectares.

Huit sites sont situés en Provence-Alpes-Côte d’Azur (comme la zone portuaire d’Arles), sept en Normandie (dont la friche de la Société chimique de Oissel), six en Ile-de-France ou en Occitanie (comme la friche ArcelorMittal dans le Gard), cinq en Auvergne-Rhône-Alpes, dans les Hauts-de-France (comme l’ancien aérodrome de Vieux-Reng, dans le Nord) ou dans le Grand-Est, un seul à La Réunion (zone d’activité à Saint-Paul).

Plusieurs critères

Un appel à candidatures avait été lancé en octobre 2023 auprès des intercommunalités ainsi que des aménageurs publics ou privés de terrains disponibles. Parmi les porteurs de projets retenus, vingt-huit sont des collectivités locales, onze des entreprises privées et seize des structures publiques. Les sites ont été choisis en fonction de plusieurs critères : opportunité économique pour la zone en question, raccordement aux infrastructures (eau, électricité, numérique), accessibilité logistique et présence d’un écosystème local avec d’autres entreprises, des universités ou des écoles de formation, un bassin d’emploi, etc.

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Afin d’attirer les investisseurs, l’Etat s’engage à faciliter les démarches administratives sur ces sites pour permettre une installation accélérée d’entreprises. L’investisseur pourra bénéficier d’études d’ingénierie, d’expertises juridiques ainsi que d’un diagnostic pollution, avec l’aide de l’Agence de la transition écologique et de Business France pour les investisseurs étrangers. Le financement de ces démarches sera assuré par la Banque des territoires, rattachée à la Caisse des dépôts.

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