- Les TOC peuvent affecter les relations amoureuses, causant doutes et anxiété.
- Les pensées obsessionnelles liées au couple, appelées ROCD, impactent la confiance et l’estime de soi et créent un environnement anxiogène.
- Un accompagnement thérapeutique est essentiel pour briser ce cercle vicieux.
D’après l’Assurance maladie, « les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) se traduisent par des obsessions (pensées dérangeantes, répétitives et incontrôlables), causant une forte anxiété »
. Mais ces TOC ne se limitent pas à l’hygiène ou à l’alimentation. Ils peuvent aussi se retrouver dans le couple. Dans ce cas, on parle de troubles obsessionnels compulsifs du couple ou ROCD (Relationship Obsessive Compulsive Disorder). Cela se traduit par des ruminations, des comportements parfois handicapants, des attitudes compulsives, des pensées obsédantes et anxiogènes en lien avec la relation.
La personne qui souffre de ROCD a tendance à remettre en question son amour, celui de l’autre, sa relation. Parce qu’elle est en recherche constante de validation, elle peut aussi s’éloigner émotionnellement pour ne pas avoir à affronter sa « peur » ou une « vérité » douloureuse. La personne atteinte de trouble obsessionnel compulsif du couple est en proie à des doutes relationnels constants, analyse les moindres interactions, compare son couple. Ces pensées intrusives et envahissantes génèrent beaucoup de souffrance et d’anxiété.
Des pensées envahissantes et irrationnelles
« Contrairement aux disputes ou insécurités habituelles que l’on peut rencontrer, les pensées obsessionnelles du TOC de couple sont irrationnelles, envahissantes et souvent épuisantes
« , explique le psychologue Lucas Greff sur son site Internet. Le problème ? Elles peuvent faire d’une relation idyllique un véritable enfer pour les deux partenaires. Si tout le monde peut avoir des sentiments qui fluctuent, lorsqu’il s’agit d’un TOC de couple, ces pensées « occupent le devant de notre scène psychique et sont vécues comme insupportables, causant une très forte anxiété et déclenchant ainsi le mécanisme de compulsion dans une tentative de ‘neutraliser’ ces obsessions
« , explique la psychologue Claire Pétin à Psychologies Magazine.
D’un point de vue santé mentale, le TOC de couple impacte la confiance et l’estime de soi et peut entraîner des crises d’angoisse, une fatigue émotionnelle, une hypervigilance, voire aboutir à une dépression. Pour sortir de la boucle infernale, il est nécessaire de consulter un psychologue, un psychiatre ou un psychothérapeute. Ces spécialistes de la santé mentale pourront proposer un suivi adapté, une thérapie cognitivo-comportementale voire un traitement médicamenteux. Claire Pétin souligne qu’il s’agit d’un long processus, « il faut faire preuve de patience et de persévérance. D’autant plus que certains symptômes qui semblaient avoir disparu peuvent temporairement resurgir
« .