Apposé sur le dessus des emballages alimentaires, le Nutri-Score est un système d’information nutritionnelle se présentant sous la forme d’un logo à cinq couleurs (doublées de lettres), qui vise à informer sur la qualité nutritionnelle globale des aliments. Adopté par la France en 2017, il rencontre l’opposition de lobbys actifs à Bruxelles qui empêchent son extension à l’ensemble de l’Europe.

La France doit s’engager fermement au sein de l’Europe afin que partout sur le continent le consommateur ait accès à ce logo nutritionnel. Mis au point par des chercheurs sans lien d’intérêt avec l’industrie agroalimentaire, le Nutri-Score permet aux consommateurs de comparer d’un simple coup d’œil la valeur nutritionnelle des aliments dans un même rayon.

De plus, le Nutri-Score pousse les industriels à améliorer la composition nutritionnelle des aliments qu’ils produisent afin d’être mieux classés sur cette échelle. Il est un véritable outil de santé publique qui s’appuie sur des bases scientifiques solides. Il a été validé par plus d’une centaine d’études qui ont démontré son intérêt et son efficacité. Bien sûr, le Nutri-Score ne va pas à lui seul résoudre tous les problèmes de nutrition de santé publique.

60 % du marché alimentaire français

Cependant, les travaux scientifiques accumulés depuis plusieurs années démontrent qu’il peut contribuer à réduire le risque des pathologies chroniques, qui constituent des enjeux majeurs de santé publique. Une étude de février 2024 de chercheurs de l’OCDE a calculé que la seule apposition du Nutri-Score dans les 27 pays européens permettrait d’éviter près de 2 millions de cas de maladies non transmissibles entre 2023 et 2050, de réduire significativement les dépenses annuelles de santé et d’améliorer l’emploi et la productivité dans l’Union européenne.

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Après plusieurs années de batailles contre les lobbys agroalimentaires, le Nutri-Score a finalement été adopté en France en 2017, certes sur une base volontaire mais comme le logo d’information nutritionnelle officiel recommandé par les pouvoirs publics. Depuis il a été adopté dans six autres pays en Europe (Allemagne, Belgique, Espagne, Luxembourg, Pays-Bas et Suisse). Si aucun industriel n’acceptait de l’afficher lorsqu’il a été proposé en 2014, et seulement six au moment de son officialisation en 2017, plus de 1 400 marques l’ont adopté en 2024, ce qui représente environ 60 % du marché alimentaire français.

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Mais de grands groupes agroalimentaires le combattent (comme Ferrero, Coca-Cola, Mars, Lactalis, Mondelez, Kraft, Unilever, les producteurs de charcuteries et de fromages) et différents groupes (comme Danone et Bjorg) qui l’avaient adopté l’ont supprimé sur certaines de leurs marques.

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