La revue des revues. Premier ministre du Royaume-Uni depuis le 5 juillet 2024, le travailliste Keir Starmer fait face à une tâche complexe. Il doit à la fois gouverner un pays toujours marqué par le Brexit et tenter d’adapter la gauche aux défis du XXIe siècle. Fondé en 1992 par des intellectuels proches du New Labor de Tony Blair, le trimestriel Renewal : A Journal of Social Democracy, entend l’appuyer en lui apportant « des idées », « des analyses » et « des stratégies politiques » innovantes, sans pour autant s’empêcher de faire la critique de son gouvernement. C’est ce à quoi s’engage l’équipe de direction dans l’éditorial du nouveau numéro (Renewal, vol. 33, n° 1, 96 pages, sur abonnement uniquement).

Sans être directement liée au Parti travailliste, cette revue est cependant un espace de débat déterminant entre les différents courants de cette formation politique pour en définir les orientations. Le lecteur y trouve des articles écrits tant par des universitaires, des élus, que des chercheurs venus de cercles de réflexion. Détenue par une petite maison d’édition de gauche jusqu’en 2024, Renewal vient d’être reprise par Compass, une influente association britannique travaillant au rapprochement des gauches. Le numéro printanier, le premier depuis ce changement d’actionnaire, opère une complète relance, avec une nouvelle maquette, plus aérée, et l’ambition renouvelée de servir la social-démocratie.

Premiers mois « laborieux »

Le travail ne manque pas, tant le retour de la gauche britannique au pouvoir après quatorze ans passés dans l’opposition est loin d’être aisé. Renewal note dans son éditorial à quel point les premiers mois du gouvernement Starmer ont été « laborieux », par manque, notamment, d’une « direction claire ». La social-démocratie fait par ailleurs face à des vents contraires, alors qu’à l’échelle de la planète « l’extrême droite et la droite profitent d’une dynamique favorable ».

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