Huit personnes ont été mises en examen, jeudi 5 décembre, dans le cadre des investigations sur des tirs et des violences survenus ces derniers mois dans un quartier de Rennes autour d’un point de deal, a annoncé le parquet, vendredi 6 décembre.

Ces suspects seront poursuivis devant le tribunal correctionnel de Rennes en février 2025, pour association de malfaiteurs dans le cadre d’un trafic de stupéfiants, et détention d’armes à feu, a précisé dans un communiqué le procureur de la République de Rennes, Frédéric Teillet. Six d’entre eux ont été placés en détention provisoire et deux autres sous contrôle judiciaire.

« Du mois de juillet au mois de septembre 2024, plusieurs tirs à l’arme à feu se sont produits dans le quartier de Maurepas à Rennes », des « manifestations dépourvues d’ambiguïté d’un conflit de territoire pour le contrôle d’un point de deal », résume le procureur. « Coups de feu, affrontements de deux groupes de jeunes armés avec visages dissimulés, découvertes d’armes et de munitions : un nombre important de ces faits ont été rassemblés dans une même procédure » par le service interdépartemental de la police judiciaire (SIPJ). Une douzaine de suspects impliqués dans les fusillades ont été identifiés, poursuit-il.

Un enfant de 5 ans blessé par balle à la tête

Les enquêteurs ont procédé cette semaine à une série d’interpellations avec l’aide des policiers du RAID et de la BRI, et l’assistance de l’unité d’investigation nationale de Nanterre. Certains des mis en cause, détenus dans d’autres dossiers, ont été extraits pour être entendus, précise le procureur de Rennes. Au total, dix suspects ont été placés en garde à vue. « La plupart d’entre eux ont nié les faits ou fait valoir leur droit au silence devant les enquêteurs », selon M. Teillet.

Âgés de 21 à 59 ans, ils sont principalement domiciliés à Rennes ou aux alentours. Tous sont connus de le police et de la justice et ont déjà été condamnés. Les investigations ont permis la saisie de quatre pistolets-mitrailleurs, de quatre armes de poing, de trois gilets pare-balles, de plus de 200 cartouches, ainsi QUE la découverte de deux véhicules volés.

C’est en lien avec le trafic de drogue dans ce quartier de Maurepas qu’un enfant de 5 ans avait été grièvement blessé à la tête par balles, le 26 octobre, alors qu’il se trouvait à bord de la voiture de son père, pris en chasse par des poursuivants. Trois personnes ont été mises en examen mercredi dans le cadre de ce règlement de comptes.

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Le Monde avec AFP

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