Depuis plusieurs mois, les photos d’animaux fabriquées par intelligence artificielle inondent les réseaux sociaux.
À tel point qu’il est de plus en plus difficile de démêler le vrai du faux.
Comment les repérer ? C’est ce qu’explique Samira El Gadir sur le plateau du 20H de TF1.

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L’info passée au crible des Vérificateurs

On aurait presque envie de les adopter. Des images d’animaux insolites inondent les réseaux sociaux depuis plusieurs mois. Un chaton au regard innocent, un bébé paon si petit qu’il tient sur un pouce, et qui déploie ses plumes, ou encore un poussin qui semble découvrir le monde… Un jeu de lumière, un regard, qui visent droit au cœur de millions d’internautes émerveillés face à tant de mignonnerie. Un veau minuscule a cumulé à lui seul 152 millions de vues. 

Évidemment, il n’est pas réel. Toutes ces créatures sont fausses, et ont été fabriquées par l’intelligence artificielle . Comment les repérer ? D’abord, à la texture de l’image. Elle est étonnamment nette pour la vidéo amateur qu’elle prétend être, comme dans un dessin animé. 

Ces images ont toutes été générées par l’intelligence artificielle – Les Vérificateurs

Et surtout, la taille des animaux n’est pas réaliste. Comme cette chouette gigantesque, de la taille d’un enfant, ou un faon pas plus haut que l’herbe qui l’environne, que l’on peut retrouver dans la vidéo ci-dessus. Le plus spectaculaire est un éléphanteau qui tient sur un pouce… 

La meilleure façon de ne pas se faire avoir demeure de comparer avec les vraies photos d’animaux, en dehors des réseaux sociaux. On y constate facilement qu’un bébé paon n’est pas en mesure de déployer ses plumes, et qu’il ne ressemble pas du tout à la créature générée par IA. Il mettra des années avant de développer les couleurs flamboyantes qui font sa réputation . 

Derrière les chatons innocents, un business qui rapporte

À quoi ou à qui peuvent servir ces fausses photographies ? Quel est l’objectif de leurs auteurs ? Le premier motif semble être, comme souvent, de faire connaître. Ceux qui génèrent ou relaient ces images utilisent notre sensibilité pour gagner des abonnés, et certains en ont fait un business qui rapporte. Lorsque leur compte devient assez gros, ils le revendent au plus offrant. 

Le risque bien réel derrière ces images innocentes, c’est de propager de la désinformation. Beaucoup d’internautes croient à ces images, et les algorithmes des plateformes poussent ces contenus pour attirer notre attention. Plus c’est mignon, plus c’est vu, et plus cela remonte dans les résultats de recherche. Résultat, lorsqu’on tape « bébé paon », les premiers résultats que l’on obtient désormais ne sont pas les vrais animaux, mais les images fantasmagoriques générées par intelligence artificielle.

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Samira EL GADIR

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