Le plan d’épargne-retraite (PER) est l’enveloppe spécifiquement réservée à la préparation de la retraite. L’épargnant y verse de l’argent, régulièrement ou non, celui-ci fructifie, puis, le moment venu, l’épargne est récupérée, sous forme de rente ou de capital. Idéal pour compenser la perte de revenus liée à la cessation d’activité. « A 55 ou 60 ans, il n’est pas trop tard pour ouvrir ou alimenter un PER, même s’il est recommandé de commencer à épargner pour sa retraite le plus tôt possible », rappelle Guillaume Eyssette, fondateur du cabinet de gestion de patrimoine Gefinéo. Comme pour l’assurance-vie, l’argent est investi sur des fonds actions et obligations et sur le fonds en euros à capital garanti. L’épargnant peut gérer lui-même son allocation d’actifs ou opter pour une gestion pilotée en fonction de son profil de risque (prudent, équilibré, dynamique).

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés A l’approche de la retraite, quelles priorités pour votre argent ?

Mais, à la différence de nombreux autres placements, le PER n’est pas liquide. L’argent est bloqué jusqu’à la retraite, sauf dans quelques cas exceptionnels, parmi lesquels l’achat de la résidence principale. Cette contrainte forte est compensée par un atout de taille : l’épargnant bénéficie d’un avantage fiscal à l’entrée, ses versements étant déductibles de ses revenus. Or, entre 50 et 60 ans, les épargnants sont bien installés dans leur carrière, avec un taux d’imposition élevé, d’autant qu’ils ne bénéficient parfois plus de la part fiscale de leurs enfants, désormais adultes. L’avantage fiscal à l’entrée du PER est donc particulièrement bienvenu pour les contribuables situés dans les tranches les plus élevées du barème de l’impôt sur le revenu, à partir de 30 %.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Est-il encore temps d’acheter sa résidence principale à 55 ans ou à 60 ans ?

Pour les salariés, les versements sur le PER sont déductibles dans la limite de 10 % des revenus professionnels et sous certaines conditions. « Si vous n’avez pas utilisé la totalité du plafond une année, l’excédent est reportable pendant trois ans : il peut être intéressant d’en profiter lorsqu’on perçoit une prime exceptionnelle, afin de limiter son imposition », rappelle Ludovic Herschlikovitz, directeur général du portail Retraite.com. Idéal également pour les 55-60 ans recevant un héritage ou vendant un bien immobilier. « On peut alors alimenter son PER de façon à optimiser l’avantage fiscal, et verser l’excédent sur un contrat d’assurance-vie », explique Sacha Cohen, ingénieur patrimonial à l’Union financière de France.

Il vous reste 57.83% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Partager
Exit mobile version