François Bayrou lance vendredi les concertations sur les retraites à Matignon, en présence de quatre ministres et des partenaires sociaux.
Cette première réunion vise à « fixer le cadre et la méthode » de travaux censés durer trois mois.
« L’idée c’est d’échanger, de dialoguer et trouver les compromis pour les Français », indique Matignon.

Un compromis est-il possible sur la réforme des retraites ? Le Premier ministre François Bayrou lance vendredi 17 janvier les concertations sur les retraites avec un premier rendez-vous de « méthode » en présence des partenaires sociaux représentatifs – CFDT, CGT, Force Ouvrière, CFE-CGC, CFTC, UNSA, MEDEF, CPME, U2P, FNSEA et la DGAFP – auxquels s’ajouteront côté syndical l’Unsa et côté patronal l’organisation agricole FNSEA. Le chef du gouvernement aura à ses côtés quatre ministres : Eric Lombard (Economie), Catherine Vautrin (Santé et Travail), Laurent Marcangeli (Fonction publique) et Astrid Panosyan-Bouvet (Travail).

Cette première réunion, selon Matignon, vise à « fixer le cadre et la méthode », et les travaux censés durer trois mois ne commenceront que lorsque la mission « flash » confiée à la Cour des comptes sur le financement du système de retraites sera rendue, soit dans « quelques semaines » selon le président de la juridiction Pierre Moscovici.

« L’idée c’est d’échanger, de dialoguer et trouver les compromis pour les Français », selon Matignon. Le chef du gouvernement précisera ses « attentes » vis-à-vis des organisations et « les moyens » alloués pour renégocier pendant trois mois la réforme contestée des retraites de 2023. Le Premier ministre avait annoncé dans sa déclaration de politique générale avoir « choisi de remettre ce sujet (des retraites, ndlr) en chantier avec les partenaires sociaux ».

Une personnalité désignée pour animer les réunions

Le Premier ministre doit prononcer un discours introductif, et préciser ses attentes vis-à-vis de cette « délégation permanente » et « les moyens » qui lui seront alloués. Puis chaque participant autour de la table sera invité à s’exprimer, détaille-t-on de source syndicale. Ce rendez-vous permettra de préciser « l’organisation », « la composition » et l’annonce à venir de la personnalité qui doit animer ce « conclave », ajoute-t-on de même source.

Avant cette grand-messe, les leaders syndicaux se sont retrouvés en visio jeudi après-midi pour « fixer les lignes rouges » de la négociation et décliner chacun sa « stratégie », selon des syndicalistes.

Les partenaires auront trois mois pour parvenir à un accord. En attendant une éventuelle fumée blanche, les salariés et les agents de la fonction publique continueront de solder progressivement leurs retraites comme prévu par la loi d’Elisabeth Borne, jusqu’à l’automne.

Un nouveau projet de loi ?

Ce jeudi à l’Assemblée nationale, le Parti socialiste n’a pas voté la censure contre François Bayrou en saluant notamment son choix de remettre en chantier la réforme des retraites. Le Premier ministre leur a garanti que même « si les partenaires sociaux ne parviennent pas à un accord global », son gouvernement présentera un « nouveau projet de loi », « sous réserve d’un accord politique et d’un équilibre financier global maintenu ».


J.F. avec AFP

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