La secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon (au centre) participe à une manifestation dans le cadre d’une journée de grève pour des mesures de « justice sociale »,  à Paris, le 2 octobre 2025.

La polyphonie après le chant à l’unisson. Alors que la question des retraites est au cœur des discussions visant à essayer de résoudre la crise politique actuelle, les syndicats tiennent des discours divergents sur le dossier. Cette pluralité de points de vue ne date pas d’hier, mais elle réapparaît avec plus de netteté, depuis quelques jours, à la faveur des tractations engagées tous azimuts pour sortir de l’impasse. Tout en défendant des doctrines et des stratégies qui ne vont pas toujours dans le même sens, les principales organisations de salariés continuent de réfléchir ensemble et veulent mettre en valeur ce qui les unit.

S’opposer d’une même voix à la réforme des retraites, il y a deux ans et demi, fut une évidence pour les syndicats. Et ils restent toujours autant hostiles à la loi du 14 avril 2023, qui décale progressivement de 62 ans à 64 ans l’âge d’ouverture des droits à une pension. Leur lutte, qui paraissait infructueuse puisque le texte est entré en vigueur, commence peut-être à produire ses effets.

Mardi 7 octobre, l’ex-cheffe du gouvernement, Elisabeth Borne, qui porta la très controversée réforme, s’est déclaré prête à envisager l’idée que celle-ci soit suspendue. Une main tendue en direction, notamment, du Parti socialiste (PS) et des organisations de travailleurs. Le gel de la loi d’avril 2023 ne correspond, certes, pas à leur exigence initiale (abroger la règle des 64 ans). Mais si un tel scénario se réalise, il est susceptible de faciliter un pacte de non-censure avec la formation d’Olivier Faure tout en faisant retomber l’effervescence sociale.

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