Ce mardi après-midi, le Premier ministre, François Bayrou, a prononcé sa déclaration de politique générale devant les députés.
Un discours aux lourds enjeux après le renversement du précédent gouvernement de Michel Barnier.
Sur le plateau de TF1, le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, s’est exprimé sur cette journée, déclarant que le « compte n’y est pas ».

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Le gouvernement de François Bayrou

1 heure 25 pour convaincre. C’était tout l’enjeu du discours de politique générale de François Bayrou qu’il a prononcé à mots pesés face aux parlementaires pour échapper à la censure qui a eu raison de son éphémère prédécesseur, Michel Barnier. A-t-il réussi ce tour de force ? Pas vraiment pour le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure. Invité du 20H de TF1, il a assuré que « le compte n’y est pas ». « J’ai accepté, avec l’ensemble de ma famille politique, de négocier, d’arriver à un résultat où nous puissions aboutir à un compromis, ce qui suppose des concessions réciproques, ce qui suppose que chacun fasse un pas », a-t-il ajouté dans la vidéo ci-dessus. 

Ce que je demande au Premier ministre, c’est qu’il soit clair

Olivier Faure

Concernant la question sensible des retraites, Olivier Faure reconnait toutefois que « le Premier ministre a entrouvert la porte ». « C’est la première fois depuis deux ans que quelqu’un au gouvernement admet que cette réforme est injuste, qu’elle doit être modifiée. Et donc, pour la première fois, on a un Premier ministre qui dit qu’on peut mettre en débat la question de l’âge légal, soit 64 ans (…) Et c’est très bien qu’on puisse renouer avec le dialogue social qui a été tellement absent pendant sept ans, redire que nous faisons confiance aux partenaires sociaux. Ça, je prends le point. C’est un acquis, mais ça ne suffit pas », a-t-il argumenté. 

En conséquence, le Parti socialiste censurera jeudi le gouvernement de François Bayrou sauf s’il obtient « une réponse claire » sur son exigence de soumettre quoi qu’il en soit au Parlement la question des retraites. « Ce que je demande au Premier ministre, c’est qu’il soit clair et qu’il dise que, qu’il y ait accord ou pas accord » entre les partenaires sociaux, « le Parlement sera saisi de la question des retraites sur la base des propositions qui auront été faites par les uns et par les autres. À cette condition-là, effectivement, il y aura un vrai changement marqué par rapport à l’époque précédente », a insisté le Premier secrétaire du PS.

Et de conclure : « Si François Bayrou veut vraiment être l’homme qui ouvre une nouvelle période politique, s’il veut sortir de la crise politique dans laquelle nous sommes entrés, eh bien, il doit faire le choix de la démocratie. C’est simple. Ça n’est pas compliqué à comprendre. Et je pense que tous les Français qui nous écoutent l’entendent parfaitement ».


V. F

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